(...) Par la présente, je sollicite votre souveraine délibération, à l’effet de me voir rétabli dans mon droit citoyen d’être inscrit sur la liste électorale, afin que je puisse jouir de mon droit d’être électeur et candidat. Je me nomme Diarra Bilali ; je suis né le 01/09/1985 à Gagnoa, je suis de nationalité ivoirienne. Je ne fais l’objet d’aucune condamnation définitive qui puisse justifier de mon retrait de la liste électorale.
Grande surprise de constater le retrait de la liste électorale
Je rappelle que jusqu’au mois de novembre 2022, j’étais inscrit sur la liste électorale avec une carte d’électeur portant le numéro V0203756533. À l’occasion de la révision de la liste électorale 2023, j’ai formulé une demande de changement de lieu de vote que j’ai adressé à la CEI locale de Gagnoa. Grande fut ma surprise de constater mon retrait de la liste électorale à l’affichage de la liste électorale provisoire.
J’ai donc fait un recours contre cet état de fait en apportant mon casier judiciaire vierge comme élément probant de ma condamnation définitive pour des faits qui puisse justifier de ma présence sur la liste des personnes déchues de leurs droits civiques et politiques.
Le commissaire de la CEI m’a fait savoir par écrit que mon dossier est validé avec mention acceptation et il m’a transmis la photo de la fiche de réintégration
(...) L’un des commissaires locaux en charge du dossier m’a répondu, par le canal d’un courrier électronique whatsApp, que ma requête avait été acceptée avec une suite favorable, c’est-à-dire que j’avais été inscrit à nouveau sur la liste électorale. Le commissaire de la CEI m’a fait savoir par écrit que mon dossier est validé avec mention acceptation et il m’a transmis la photo de la fiche de réintégration.
Aussi, j’ai été surpris qu’à l’occasion de ma candidature comme tête de liste aux élections municipales à Gagnoa, je sois informé que je ne peux pas faire l’objet de candidature, au motif que je ne suis pas inscrit sur la liste électorale. J’ai fait un recours contre cette décision de la CEI devant le Conseil d’Etat.
Cette noble instance a déclaré ma requête recevable, cependant s’est déclarée incompétente à résoudre le problème qui justifie mon retrait de la liste électorale. Il en ressort qu’elle me renvoie devant la CEI qui a manqué à une de ses obligations légales, puisque c’est elle qui a la charge de vérifier l’authenticité, la validité et l’actualité des documents administratifs que produisent les candidats.
Sans donner totalement raison au conseil d’État qui aurait pu ordonner la validation conditionnelle de ma liste de candidature, en laissant la latitude à la CEI de vérifier le caractère authentique de mon casier judiciaire, il est ressorti désormais à la CEI de me rétablir dans mes droits de citoyen, conformément à l’article 4 de la Loi N°2001-634 du 9 octobre 2001 ; portant composition, organisation, attribution et fonctionnement de la Commission électorale indépendante. (…).
Ce que disait le président Coulibaly Kuibiert
(…) Cette façon d’agir me concernant, n’honore pas le Président de la CEI qui a la réputation d’être un juriste compétent et intègre. J’ose croire que la charge de travail, au moment des faits, n’a pas permis à la Commission d’examiner ce cas avec froideur et minutie. Il faudra rappeler que monsieur Coulibaly Kuibiert a lui-même dit lors d’une émission à la RTI, en citant les cas de Madame Affousiatou Bamba et Kamaraté Souleymane : « on ne peut pas retirer de la liste électorale quelqu’un qui ne fait pas l’objet d’une condamnation définitive ».
Je demande à la commission électorale une délibération souveraine sur mon cas
Pour finir, Honorables membres de la Commission Centrale de la CEI, au regard des faits ci-dessus cités et au regard de la décision du conseil d’État qui me ramène vers la CEI pour mon inscription sur la liste électorale, je demande à la commission électorale une délibération souveraine sur mon cas. Je vous prie, Honorables, de bien vouloir accéder à ma demande de réinscription sur la liste électorale afin que je puisse participer aux élections municipales pour laquelle je suis candidat.
Il n’y a pas mieux que le peuple pour trancher entre candidats ! Je vous prie, Honorables Commissaires, de bien vouloir me permettre de soumettre ma candidature au verdict du peuple, afin que dans l’union des fils de Gagnoa, nous puissions tous contribuer à des élections transparentes, justes et inclusives, gage de paix et de quiétude pour la population de Gagnoa. (...)
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