Guillaume Soro est candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020 au nom du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS).
Mais une grosse menace pèse sur la candidature du député de Ferké, actuellement en exil en France. Il a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison ferme pour recel de deniers publics et de blanchiment de capitaux.
L'ex-président de l'Assemblée nationale est aussi frappé d'une privation de ses droits civiques pendant cinq ans. Depuis Paris, le patron des soroistes a mis en garde contre un rejet de son dossier de candidature.
C'est depuis Valence, une ville de l'Espagne, que Guillaume Soro a officiellement annoncé sa candidature à la succession d' Alassane Ouattara, dont le second mandat expire en octobre 2020. À la tête de Générations et peuples solidaires, un mouvement politique qu'il a créé après sa rupture avec le chef de l'État, l'ex-rebelle vise désormais le Palais présidentiel.
"Plusieurs partis pro-Soro m’ont déjà choisi comme leur candidat, alors oui, je serai candidat. Chacun va se présenter au premier tour en 2020. Maintenant si je gagne au premier tour, honnêtement, je serai content. Mais s’il y a un second tour, c’est là, tous les partis de l’opposition vont se réunir pour soutenir le candidat de l’opposition qui aura obtenu le plus de points", avait déclaré Guillaume Soro le samedi 12 octobre 2019.
Cependant, le leader des soroistes n'a pu regagner Abidjan en vue d'entamer une campagne présidentielle, comme il l'avait souhaité. Et pour cause, le 23 décembre 2019, l'avion qui le transportait n'a pas atterri en Côte d'Ivoire. Menacé par les autorités ivoiriennes, Guillaume Soro a dû se poser au Ghana avant d'entamer un exil au pays d'Emmanuel Macron. Le régime du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) l'accuse d'avoir tenté de déstabiliser le pays.
Un mandat d'arrêt international est même lancé contre lui. Mais les malheurs de Guillaume Soro ne faisaient que commencer. Fin avril 2020, le candidat de GPS a été condamné par le tribunal correctionnel d'Abidjan. Il a écopé d'une peine de 20 ans de prison ferme et d'une amende de 4,5 milliards de francs CFA.
Le natif de Kofiplé est aussi privé de ses droits civiques pour cinq ans.
Guillaume Soro a semblé ne pas être ébranlé par la décision judiciaire. Pour lui, c'est un "non-évènement". Il a même confirmé sa candidature à la présidentielle. À quelques mois de l'échéance électorale, le mentor de Soul To Soul s'est prononcé sur un probable rejet de sa candidature.
"L’histoire récente de la Côte d’Ivoire montre que les Ivoiriens ont trop souffert de l’exclusion de candidats à l’élection présidentielle. En 2020, il nous faut dire NON à l’exclusion", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
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