Les députés membres du groupe parlementaire « Vox populi », présidé par le député Martin M'Bolo, dénoncent les différents reports des questions orales avec débats à l’Assemblée nationale. Le vendredi 18 mai 2018, à la permanence du député de Cocody, ils ont exprimé leur indignation face à cette situation.
Selon Yasmina Ouegnin, vice-présidente de ce groupe parlementaire, cela ne facilite pas le contrôle de l’Assemblée nationale sur la gestion de l’exécutif. L’une des questions orales qui a suscité cette sortie de Vox populi porte sur la crise de l’éducation nationale liée aux frais annexes et d’inscription. Et l’autre question orale est relative à la situation sécuritaire et au phénomène des enfants en conflit avec la loi communément appelés enfants « microbes ».
Déposées le 21 septembre 2017, elles ont été programmées pour les 12 et 19 octobre 2017, explique la députée Yasmina Ouegnin. Poursuivant, elle a indiqué que ces questions orales ont été reprogrammées pour le 17 mai 2018 pour ce qui est de celle relative à l’éducation nationale, et le 4 juin 2018 pour celle qui concerne la sécurité. « Pour nous, il s’agit de manœuvres dilatoires », a-t-elle affirmé vue la pertinence des questions orales déposées par son groupe parlementaire. Le 17 mai 2018, point de ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement Technique et Professionnel, Kandia Camara devant les députés de la représentation nationale.
Pour le député Youté Innocent membre de « Vox populi », il s’agissait à travers ce débat à l’Assemblée nationale de prévenir des mouvements à la prochaine rentrée scolaire. A propos des frais annexes et d’inscription, l’élu de Kouibly dira que des voix s’élèvent pour s’y opposer. Alors que le gouvernement persiste à les appliquer. Les députés, a-t-il poursuivi, voudraient bien en savoir plus sur l’opportunité de ces frais et les clés de répartition des parties prenantes dans l’inscription en ligne.
Conscient du fait que la destruction d’une société part de la destruction de son système éducatif, les députés du groupe parlementaire « Vox populi » s’interrogent : « Quel type d’ivoiriens voulons-nous avec des classes surchargées ? » Et d’ajouter : « Il nous a été donné de constater que le niveau de recrutement des enseignants est très bas. C’est à toutes ces préoccupations que nous avons voulu échanger avec la ministre Kandia Camara. Malheureusement nous allons de report en report ».
Pour le groupe parlementaire Vox populi, les questions orales sont un moyen de permettre à l’exécutif de prévenir les mouvements sociaux. « Que le gouvernement réponde à l’appel de l’Assemblée nationale est une démarche républicaine. Chaque fois nous avions l’impression que nous devons les supplier (…) Nous voulons anticiper sur la rentrée prochaine et trouver des solutions », a soutenu la députée Sidonie Asseu, d’Akoupé.
Il faut signaler que le groupe parlementaire Vox populi est composé de députés indépendants pour qui « la patrie est avant le parti ».
Notons que « Vox populi » a décidé d’institutionnaliser (trimestrielle) cette rencontre avec la presse pour faire le point de la situation à la représentation nationale.
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