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Politique

Interview / KKB : « Je suis un homme de parole et je n'agis que dans l'intérêt du PDCI-RDA »

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Kouadio Konan Bertin maintient sa candidature à la candidature du PDCI-RDA pour la présidentielle 2020

Dans le cadre de ses activités, l’Association de la presse étrangère en Côte d’Ivoire (Ape ci) a reçu le lundi 6 juillet 2020 à 14 heures sur sa plateforme d’échanges Whatsapp dénommée « Foreign press News » l’Honorable Kouadio Konan Bertin dit « KKB ». Au cours de cette interview, le sujet abordé était l’invalidation de la candidature de l’Honorable Kouadio Konan Bertin à la candidature du PDCI-RDA.

 

Ape ci (AFP) : M. KKB, on a vu que le PDCI avait invalidé votre candidature à la candidature du parti. Mais est-ce que vous serez candidat directement à la présidence ?

KKB : J'ai reçu ce matin l'exploit de signification de la décision du comité électoral du PDCI-RDA qui a rejeté mon dossier. Je ne suis pas surpris en réalité parce que ce comité, il est tout sauf un comité électoral. Il est composé de personnalité du PDCI-RDA, pour la plupart des délégués, qui eux-mêmes il y a une semaine et demi sont allés demander au président Bédié de se présenter. Comment peut-on demander au président Bédié d'être candidat et venir apprécier ou choisir celui qui va être son adversaire. C'est un comité de campagne d'un des candidats, le candidat Henri Konan Bédié qui ne peut pas être juge et partie. Vous voyez très bien sa décision pour moi est nulle et sans effet. Et donc ma candidature est encore d'actualité. D'ailleurs, je vais demander que nous puissions mettre en place un comité paritaire composé des membres des deux candidats de sorte à garantir un processus exclusivement neutre et transparent. Si nous devons donc nous engager sur notre honneur à ne pas quitter le PDCI-RDA, il faut donc que nous soyons battus à la régulière.  Si ça devait être le cas, nous devons mettre en place une commission électorale indépendante en notre sein de sorte que nous puissions donc aller à cette convention à chance égale. Voici donc ce que je pourrais dire sur cette décision de ce comité qui n'est donc qu'un comité de censure à la solde d'un des candidats.

 

Ape ci (Afp) : Désolé d'insister mais en cas de refus de réexaminer votre dossier au PDCI, serez-vous candidat indépendant ?

KKB : En cas de refus définitif de ma candidature, je n'exploite rien. En accord avec mes amis, nous déciderons de la suite à donner à ma carrière. Mais je pense qu'une candidature indépendante, c'est la chose la plus probable.

 

Ape ci (Innovation Afrique et Ras Médias) : Vous aviez été candidat indépendant dans le passé, vous êtes PDCI, que pensez-vous de la candidature du président Henri KONAN BEDIE ? Avez-vous l'intention de vous représenter une fois encore en indépendant?

KKB : Je note comme tous militants que le président Henri Konan Bédié est candidat. Ce n'est pas à moi de juger sa candidature. C'est justement nos militants à la convention qui vont apprécier entre sa candidature et la mienne et qui au regard de nos intérêts communs vont choisir qui va donc défendre les couleurs du PDCI-RDA en Octobre prochain.

 

Ape ci (APA) : M. KKB, considérez-vous toujours comme un soldat perdu du PDCI ?

KKB : Je ne me suis jamais considéré comme un soldat du PDCI-RDA. Au contraire, je crois plutôt que je suis modestement un soldat éclairé. Au regard de l’actualité et les faits qui m'ont chaque fois donné raison, je pense donc que je suis un soldat éclairé et qu'on gagnerait à écouter.

 

Ape ci (Ivoire matin) : Envisagez-vous prendre votre indépendance vis-à-vis de votre mentor le président Bédié, comme l'a fait Soro Guillaume avec le Président Alassane Ouattara ?

KKB : Je reste et je demeure militant du PDCI-RDA. Je n'ai pas choisi de quitter ce parti, je n'ai pas choisi de créer un autre. Je le fais pour respecter un engagement que j'ai pris vis-à-vis d'un homme, Félix Houphouët Boigny. L'engagement à aider à perpétuer son œuvre. Je n'entends pas prendre mon indépendance vis-à-vis du PDCI-RDA. Je dis bien du PDCI-RDA. Ils sont nombreux les députés du PDCI-RDA aujourd'hui qui ont été élus indépendant et qui ont reversé leur voix au PDCI-RDA. Pour rappel, le président Henri Konan Bédié lui-même en 2000 alors que la convention avait choisi Émile Constant BOMBÉ comme candidat du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié a maintenu sa candidature indépendante face à celle d'Emile Constant BOMBÉ. Donc je ne serais pas le premier à ouvrir le bal des candidatures indépendantes au PDCI-RDA.

 

Ape ci (Rfi) : Pourquoi êtes-vous candidat ? Pourquoi ne pas vous rallier à une candidature de Bédié ?

KKB : Je l'ai dit et je le répète. Après 74 ans d'existence, le PDCI-RDA ne peut avoir formé qu'un seul de ses membres capables de diriger la Côte d'Ivoire. Ce serait même une insulte pour le PDCI-RDA. Je pense qu'il y a toute une diversité de cadres compétents au sein du parti qui peuvent prétendre justement gouverner la Côte d'Ivoire. Et d'ailleurs, je le répète que le temps des candidatures uniques est révolu. C'est même dans l'intérêt du président Henri Konan Bédié qu'il ait un adversaire en interne au PDCI-RDA ne serait-ce que pour légitimer sa candidature s'il venait à se faire élire à la convention.  Ma candidature comme je l'ai indiqué, c'est donc une chance et elle aura pour mérite de nourrir le débat démocratique interne.  N'oublions pas que nous sommes au PDCI-RDA et mon rêve c'est que ce parti-là mérite le nom qu'il porte. C'est le jeu démocratique, tout le monde doit s'y habituer. Il en va ainsi. Les temps ont changé et nous devons tous porter les temps nouveaux. C'est de cela qu'il s'agit pour que vive la démocratie en Côte d'Ivoire.

 

Ape ci (ANADOLU Agence) : Ma question est de savoir si vous croyez en la victoire de M. Henri Konan Bédié au soir des élections présidentielles du 31 octobre 2020, au regard du contexte actuel ?

KKB : Il eût fallu tout simplement que nous ayons un cadre d'échange en interne au PDCI-RDA pour débattre, pour apprécier les différentes candidatures. J'ai seulement quelques appréhensions devant la candidature d'Henri Konan Bédié. J'imagine que monsieur Alassane Ouattara au palais va être l'organisateur principal des élections à venir.  Je veux rêver comme tous les militants du PDCI que Ouattara organise les élections et qu'à la fin de ce scrutin, il déclare qu'Henri Konan Bédié a gagné. Je veux aussi rêver que le même Ouattara invite Bédié au palais pour faire les passations de charges. Je veux aussi rêver que le lendemain, les ivoiriens vaquent à leurs occupations. Je prie Dieu qu'il me donne la vie pour que je voie ce jour-là arriver. Ce sera le plus beau jour de la Côte d'Ivoire, le plus beau jour de ma vie.  C'est le moins que je puisse dire.

« Je n'ai rien à me reprocher. J'ai été toujours un militant model et exemplaire »

 

Ape ci (RFI Mande. Africa Radio) : M. KOUADIO Konan Bertin, votre candidature a été rejetée par le PDCI parce que vous auriez fourni un document "frauduleux" entre autres. Qu'est-ce vous répondez à ce motif ?

KKB : Je n'ai jamais fourni de faux documents. Le président Henri Konan Bédié a été investi par son village Daoukro. J'ai été moi investi par mon village Bocanda. Je ne pense que le président Henri Konan Bédié ait participé jusque-là à une seule réunion du PDCI-RDA à Daoukro. Et pourtant, il a été investi. Je suis militant du PDCI-RDA. Depuis une trentaine d'années, je parcours l'ensemble du territoire. Je note au passage que n'importe quelle délégation aurait pu m'investir parce que je suis connu partout. J’exerce partout. Je suis actif partout sur l'ensemble du terrain. Il n'y a pas un seul secrétaire, un seul président des jeunes, une seule présidente des femmes du PDCI-RDA dans quelque délégation que ce soit qui peut ignorer mon militantisme. Je n'ai rien à me reprocher. J'ai été toujours un militant model et exemplaire.

 

Ape ci (DEUTSCHE WELLE) : Vous aviez annoncé pas bien longtemps que si Bédié est candidat vous ne serez pas candidat alors qu’est-ce qui a évolué ou changé entre temps ?

KKB : J'ai effectivement annoncé sur TV5 que le PDCI-RDA a une tradition qui veut que le président du parti soit le candidat naturel. Et j'ai ajouté que si le président Bédié est candidat, par loyauté pour sa personne, s'il fait appel à moi je le soutiendrais. Voici ce que j’ai déclaré. Je ne vais pas revenir sur ce que je vis au sein du parti. Mais jusqu'à présent, je n'ai pas le sentiment qu'on m'associe ou qu'on fait appel à moi. Je ne peux pas être conseillé de quelqu'un et apprendre sur la place publique qu’il est candidat. Je pense que ce n'est pas une meilleure façon de m'associer. Je suis un homme de parole, et je n'agis que dans l'intérêt du PDCI-RDA. Je veux dire à nos militants que ma candidature et les agissements actuels sont dans l'intérêt de notre parti le PDCI-RDA. Comme à leur habitude, ils n'ont jamais pris le soin peut-être par mépris de m'écouter et de comprendre le sens profond de mes engagements. Comme toujours, ils ont toujours eu tort. Devant cet engagement et devant le mépris qu'ils affichent, je suis persuadé que demain ils viendront encore se confesser qu'ils ont eu tort. Moi, je n'agis que dans l'intime conviction d’écrire que ce que je fais, je le fais au bénéfice du PDCI-RDA. Tant que j'en ai la certitude, je n'ai pas peur des critiques, je n'ai pas peur des insultes, j'avance la tête haute pour le bonheur du PDCI-RDA.

 

Ape ci (Rfi) : Votre candidature est retoquée par le parti. Comment pouvez-vous la maintenir en vue de la convention ? On ne comprend pas. Vous êtes candidat hors Parti ou pas ?

KKB : Je vous ai dit que je ne reconnais pas ce comité là parce qu'il est loin d'être impartial. Pour que j'accepte sa décision, il faut que je reconnaisse le comité. Il faut un comité indépendant qui ne soit pas à la solde d'un des candidats. Ça veut donc dire que si on aime le parti, soit on est amoureux de la démocratie. On va donc écouter ma requête c'est-à-dire mettre en place un comité paritaire et examiner sérieusement les dossiers des deux candidats dans l'impartialité et dire la vérité et le droit pour que triomphe la démocratie en notre sein. En dehors de ça, je suis bien triste de constater que ce soit mon parti qui avant ces élections d'octobre soit le premier à emprunter cette voie-là.

Je voudrais vous rappeler à toutes fins utiles d'ailleurs que ce matin j'ai reçu la décision qui rejette ma candidature. En même temps, j'ai 48 heures pour justement faire appel. Donc j'imagine que si je fais appel, et mon appel est entendu on peut toujours reconsidérer cette position du rejet de ma candidature. C’est pourquoi souffres que je dise quelle est encore en vigueur, qu’elle est encore maintenue. Je ne doute pas que le comité reviendra à la raison et qu'on appréciera les choses de façons impartiales et dans l'unique intérêt du PDCI-RDA. J'ai quand-même payé 25 millions pas pour qu'un comité de soutien à une candidature de mon adversaire décide à ma place. Non, non, non ça ne serait pas démocratique. Et ça ne serait pas responsable.

 

Ape ci (DEUTSCHE WELLE) : Vous ne reconnaissez pas le comité mais vous lui avez déposez vos dossiers. Comment ça se fait ?

KKB : J’ai déposé mes dossiers parce que d'abord il fallait que je puisse respecter les délais prescrits. Ensuite peut-être naïvement j'ai fait confiance à ceux qui le composent. Et peut-être que j'ai fait preuve de légèreté puisque c'est un combat interne, je n'ai pas voulu dès le départ être trop exigeant. Mais je me rends compte bien que ces derniers là que je respecte ont besoin d'un minimum de leçon démocratique. Donc là, je dis et je le répète, tout ce qui s'est passé, c'est à déplorer. Il ne faut pas qu'on oublie que le conseil Constitutionnel nous observe et que la CEI nous observe également.

 

Ape ci (Mapresse) : J'aimerais savoir ce qu'on vous reproche exactement  pour que votre dossier soit rejeté ?

KKB : Oui, on me reproche de n'avoir pas juré sur l'honneur de ne pas me présenter en candidature indépendante au cas où je serais battu. Ce qui est archi faux. J'ai bel et bien écrit et j’ai bel et bien déclaré sur l'honneur ne pas me présenter si je suis battu à la régulière et de façon démocratique. Voilà tout. En plus, on me dit que je ne suis pas militant de la délégation qui m'a investie. Je rappelle à toutes fins utiles que la délégation qui m'investit c'est la délégation de mon village. Depuis 2019, je suis militant actif dans mon village. Même si par ailleurs, j'ai toujours été militant à Port-Bouët. Mes anciennes cartes ont toujours été signées à Port-Bouët. Mais est-ce que c'est ma faute si celles et ceux qui ont signés les cartes ont mis expressément dans le dossier que j'ai payé au titre de Port-Bouët ? Je n'ai pas payé ma carte au titre de Port-Bouët, ça ce sont de vieilles informations. Ils ont glissé exprès dans le dossier pour me reprocher le fait que je suis militant ailleurs. Mais eux ils passent leur temps à téléphoner, à menacer les délégués, à menacer les membres des bureaux pour qu'ils ne me donnent pas l'investiture. Est-ce que ça c'est loyal ?

 

« Mais si on analyse avec lucidité la situation et qu'on privilégie l'intérêt du PDCI-RDA, on doit se rendre à l'évidence que la meilleure candidature du moment c'est Kouadio Konan Bertin et celle-là peut nous accorder la victoire, j'en suis persuadé. »

 

Ape ci (Mapresse) : Si le comité reste sur sa même position de refus, qu'elle sera votre décision ?

KKB : Si le comité ne veut pas entendre raison alors mes amis et moi nous aviserons. Et je ne manque pas de vous dire que le cas échéant, une candidature indépendante n'est pas à proscrire.

 

Ape ci (Mapresse) : Il a été annoncé dans certains médias que vous préparez votre riposte à quoi doit-on s’attendre ?

KKB : Il est clair que l’on m'accuse de chose que je ne reconnais pas. J'ai 48 heures pour organiser ma défense. Mon conseil et moi apprécions et puis d'ici 48 heures je ferai savoir au comité ma décision.

 

Ape ci (Ivoire matin) : Si vous vous présentez en indépendant et que le candidat PDCI perd la présidentielle, ne craignez-vous pas d’être accusé d’avoir fait perdre votre camp ?

KKB : Pour ne pas en arriver là, cher frère, il serait plus judicieux que justement que le PDCI-RDA choisisse celui qui a beaucoup de chance de nous amener au pouvoir. Quand j'ai décrit l'environnement politique ivoirien, il me semble que ma candidature est une chance et le PDCI doit se l'approprier si nous voulons donc gagner ces élections. Ce n'est pas moi qui serait responsable de la perte du PDCI-RDA mais c'est le manque de lucidité qui nous aura poussé à faire un choix qui n'est pas judicieux qui certainement nous fait courrir le risque d'une défaite. Mais si on analyse avec lucidité la situation et qu'on privilégie l'intérêt du PDCI-RDA, on doit se rendre à l'évidence que la meilleure candidature du moment c'est Kouadio Konan Bertin et celle-là peut nous accorder la victoire, j'en suis persuadé.

 

Ape ci (APA News) : M. KKB êtes-vous candidat à l'élection présidentielle ivoirienne de 2020 ? Et sous quelle bannière allez-vous compétir ?

KKB : Pour l'instant, il faut noter que je suis candidat à la candidature au sein du PDCI-RDA et que mon souhait c'est d'être le candidat de ce parti. Le feuilleton n'est pas encore terminé. On ne peut pas présager de l'avenir donc retenons tout simplement que je suis candidat à la candidature au PDCI-RDA.

 

Ape ci (DEUTSCHE WELLE) : Pourquoi KKB ne veut pas respecter la discipline de son parti ?

KKB : C'est plutôt moi qui vais vous ramener une question. Vous me demandez pourquoi je ne veux pas respecter la discipline du parti. Mais finalement c'est quoi cette discipline du parti ? Que le parti ait un seul candidat obligatoirement. Quel est ce parti démocratique qui se veut démocratique qui refuse l'expression au pluriel là où on fait appel à candidature ?  Si on fait appel à candidature c'est pour que tous ceux qui veulent être candidat soit candidat non ? Pourquoi vous voulez forcément qu'on retienne que je suis indiscipliné parce que j'ai répondu à l'appel du parti ? Finalement, peut être que c'est moi qui n'ai pas été loin à l'école je ne sais pas ce que c'est la discipline. Mais je veux qu'on me dise.

 

Ape ci (Mapresse) : Quels sont vos rapports avec le PDCI Renaissance ?

KKB : D'abord, c'est quelque chose que j'avais complètement oublié. Je n'ai jamais été militant de ce PDCI Renaissance, moi qui suis militant du PDCI-RDA, PDCI originel. Sauf que les cadres qui composent ce mouvement-là, je les connais tous et j'ai du respect pour eux tous. Qu'il s'appelle Kablan Duncan, qu'il s'appelle Amichia François Albert, qu'il s'appelle Jean-Claude Kouassi, ce sont des cadres du PDCI-RDA avec qui j'ai eu de bonne relation et avec qui je continue d'avoir de bonne relation. J'ai toujours conseillé comme Houphouët nous l'a indiqué, quand dans nos maisons, il se fait qu’un des enfants pour une raison ou pour une autre se fâche et quitte la maison avant de se coucher, il ne faut surtout pas fermer la porte avec la clé, il peut se faire que tard la nuit, celui-là habité par la raison soit tenté de revenir. S'il revient, qu'il est poursuivi par un danger et que la porte est fermée qu'il trouve la mort, c'est vous qui l'aurez tué. C'est pourquoi j'ai toujours conseillé que nos militants ouvrent les bras a tous ceux qui peuvent revenir. Nous sommes quand-même le parti du dialogue, le parti de paix. Le PDCI-RDA reste ouvert. Tous ceux qui ont pensé trouver mieux ailleurs, si demain il leur arrive de penser qu'ils peuvent revenir, la porte de la maison est ouverte. J'ai de bons rapports avec tout le monde. Vous savez très bien que si je peux être ami à des militants du FPI qui a été créé contre le PDCI-RDA, vous comprenez aisément que je puisse avoir de bons rapports avec les cadres du PDCI-RDA.

 

Ape ci (Africa radio) : De potentiels candidats de la "nouvelle génération" comme vous se sont retirés au profit de HKB. Confortant ainsi la position de HKB. Qu'en pensez-vous ?

KKB : C’est leur choix. C'est leur droit. Des choix que je respecte.

 

Ape (AFP) : Est-ce que vous avec échangé avec HKB ou son équipe depuis l’invalidation de votre candidature ?

KKB : C'est seulement ce matin qu'on m'a notifié effectivement l'invalidation de ma candidature. Je n'ai pas encore eu le temps d’échanger avec le président Bédié lui-même, encore moins avec son équipe. Je pense que les jours à venir ce sont des choses qui vont se faire.

 

« Je note tout simplement que notre population en Côte d'Ivoire est très jeune. Ces jeunes rêvent d'un rajeunissement de la classe politique. »

 

Ape ci (Mapresse) : Honorable quelle lecture faites-vous de la cartographie politique en Côte d'ivoire ?

KKB : Je note tout simplement que notre population en Côte d'Ivoire est très jeune. Ces jeunes rêvent d'un rajeunissement de la classe politique. Ils veulent du renouveau. Et comme on ne construira pas le monde nouveau avec les matériaux du monde ancien, j'ai la certitude qu’évidemment si nous sommes à l'écoute de nos populations, Si nous comprenons leurs aspirations profondes alors nous saurons faire de choix judicieux qui correspondent à ces aspirations là si donc nous voulons gagner les élections. Donc pour moi au risque de me prêter j'offre ma candidature au PDCI-RDA qui est une chance qu’elle soit saisit pour mobiliser ces milliers de jeunes et réconcilier la Côte d'Ivoire.

Vous savez que notre pays rêve d'une seule chose, c’est d'avoir un futur président pas forcément un cadre d'un parti politique mais un ivoirien qui parce qu'il aime la Côte d'Ivoire profondément alors va s'atteler à remette les ivoiriens ensemble, à les réconcilier véritablement. Or vous savez que dans ce pays, moi je peux avoir des adversaires politiques, je peux avoir des concurrents mais je n'ai jamais eu d'ennemis en Côte d'Ivoire.

Dans ce milieu politique, je suis un homme ouvert, je parle à tout le monde sans me renier avec mes convictions. Je rencontre tout le monde parce que j'ai toujours pensé que la politique est un jeu, un art. Ce n’est pas un lieu où on vient pour se faire des ennemis. J'invite les ivoiriens à s'aimer les uns et les autres. J'invite la classe politique ivoirienne à élever le débat de sorte que nous soyons tous animés d'une seule volonté, c'est à dire la paix, la paix pour tous et le développement de notre pays ça passe par l'amour. L'amour que chacun d'entre nous va éprouver pour son voisin.

 

Ape ci (Hengoup) : Honorable KKB, les élections auront lieu en octobre, mais le fichier électoral et la CEI sont encore malheureusement des sujets de discorde entre pouvoir et opposition. Vous en dites quoi à ce sujet ?

KKB : J’ai longuement donné mon avis sur ces questions en cours. Sur le recensement électoral, sur le code électoral, sur la CEI, sur toutes ces questions j'ai été constant. J'ai conseillé que nous puissions tirer les leçons du passé. Hier si la Côte d'Ivoire a basculé dans une crise post-électorale c’est parce que les résultats de 2010 n'ont pas été acceptés par tous les candidats. Pour que justement, nous évitions cette situation, il faut faire en sorte que la prochaine élection nous réconcilie c'est à dire que tous les candidats respectent le verdict des urnes. Il faut donc que pour cela sur le processus, nous nous mettions d'accord. Que chacun de nous s'engage à respecter les résolutions, les résultats des urnes. Mais il est à déplorer que jusque-là le gouvernement reste sourd aux revendications de l'opposition. J’espère, nous avons encore quelques mois devant nous, que la raison va nous habiter et nous ferons ce qu'il y a à faire pour ne pas replonger notre pays, ce beau pays la Côte d'Ivoire dans l'abîme. C'est de notre responsabilité. Quand je dis nous, c'est la classe politique ivoirienne de ne plus servir la guerre à notre peuple. Notre peuple attend beaucoup plus de sa classe politique, la paix, le progrès.

 

Ape ci (Mapresse) : Est-ce que vous craignez une crise en 2020, puisque vous dites que le gouvernement reste sourd à l'opposition ?

KKB : Si on n’y prend garde, il me semble que nous sommes en train de réunir les ingrédients d'une revanche pour un remake d'un film d'horreur que les ivoiriens ne veulent plus regarder. Nous sommes malheureusement sur la voie rien qu'à voir les candidatures qui s'annoncent comme si on n’écoute pas les signes du temps. C'est dommage mais ce n'est qu'un constat de ma part.

 

« En ce qui me concerne, je voudrais dire aux militants du PDCI-RDA que j'ai fait le serment de ne jamais quitter ce parti. »

 

Ape ci : Votre mot de la fin

(KKB) : Je voudrais à la fin de cet entretien très enrichissant vous adresser tous mes remerciements pour tous les efforts que vous ne cessez de déployer afin de nous aider dans la clarté que nous recherchons lorsque nous passons nos messages. En ce qui me concerne, je voudrais dire aux militants du PDCI-RDA que j'ai fait le serment de ne jamais quitter ce parti. Ils me connaissent, je ne suis pas homme à verser dans la transhumance. Par contre, je suis attaché à la survie de ce parti. Parfois, je suis intransigeant quand il s'agit des choses qui touchent à l'intérêt et à la survie du PDCI-RDA. Mais, je pense que le PDCI-RDA, la mère de tous les partis politiques en Côte d'Ivoire doit toujours donner le bon exemple. Il s'appelle le PDCI.

C'est Parce qu'il s'appelle le PDCI, il doit le démontrer qu'il y a une certaine vitalité, qu'il y a une certaine démocratie en son sein. Je l'ai dit encore une fois, Ma candidature aura donc le mérite de nourrir le débat démocratique au sein de notre parti. S'il se fait que le président Henri Konan Bédié venait à gagner ou que je gagne, celui d'entre nous deux qui gagne sort avec beaucoup de crédits et il a une candidature parce que crédible, on va donc mobiliser le maximum d'ivoiriens. Voici le but de l'exercice. Il est trop gros qu'on fasse passer KKB comme un mercenaire en mission pour je ne sais quoi que ce soit. Je voulais rappeler à toutes fins utiles puisqu'on s'étonne que KKB paie 25 millions. Mais je suis habitué à payer. 

En 2013, quand j'étais candidat au congrès du PDCI-RDA, il q fallu payer 18 millions. J'ai bien-sûr payé les 18 millions. A cette époque, le PDCI-RDA et Henri Konan Bédié était avec Alassane Ouattara. Qui a donc payé mes 18 millions ?

En 2015, J'étais candidat contre Alassane Ouattara. J'ai dû payer la encore 20 millions. Ouattara était avec Bédié. Qui a payé 20 millions en 2015 ? Pourquoi quelqu' un qui paie 20 millions + 18 millions égale 38 millions on peut s'étonner qu'en 2020, il puisse payer 20 millions si ce n'est parce qu'il était en mission. Non ! Il faut arrêter ça. Le but, c'est justement de décrédibiliser ma candidature en la faisant passer pour un instrument d'Alassane Ouattara contre le PDCI-RDA. Je ne mange pas de ce pain.. Je suis un militant du PDCI-RDA. Il y a des problèmes de fond au PDCI-RDA. Ayons tout simplement le courage d'aborder en nous regardent droit dans les yeux. C’est de ça qu'il s'agit. Encore une fois, je voudrais vous remercier du temps que nous avons passé ensemble

 

 

 

 

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