
Ce jeudi 20 février 2025, la France a officiellement rétrocédé sa base militaire située à Abidjan à l'armée ivoirienne.
Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, et son homologue ivoirien, Téné Birahima Ouattara, ministre d’Etat, ministre de la Défense, ont signé un protocole de transfert du 43e Bataillon d’infanterie de marine (43e BIMA), marquant ainsi la fin de la présence militaire française sur ce site.
Une cérémonie solennelle
La cérémonie s’est tenue sur la Place d’armes, feu général Thomas D’Aquin Ouattara, en présence de plusieurs hautes personnalités, dont le vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, et le Premier ministre, Robert Mambé. Des officiers généraux, des membres du gouvernement ainsi que des chefs coutumiers ont également assisté à l’événement.
Le point culminant de la cérémonie a été la levée du drapeau ivoirien sur le camp de l’ex-43e BIMA, situé dans la ville balnéaire de Port-Bouët, au sud d'Abidjan. L’hymne national ivoirien a retenti, suivi de celui de la France, symbolisant la transition officielle.
Un tournant dans la coopération militaire
Lors de son allocution, le ministre français des Armées a qualifié cet instant d’« historique ». Il a souligné que la France restait engagée en Côte d’Ivoire et que près de 80 militaires français resteraient sur place pour des missions de formation.
« La France transforme sa présence, elle ne disparaît pas », a-t-il déclaré, avant d'évoquer les défis de la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest. Il a réaffirmé le soutien de la France à la Côte d’Ivoire, qu'il a qualifiée de « modèle économique régional » qu'il convient de préserver.
De son côté, Téné Birahima Ouattara a exprimé la gratitude de son pays envers la France pour son accompagnement dans le renforcement des capacités des forces armées ivoiriennes. Il a insisté sur l’importance de cette étape, fruit d’une longue concertation entre les deux nations.
Vers une sécurité régionale renforcée
Le ministre ivoirien a salué cette transition comme une avancée majeure dans les relations bilatérales et un pas de plus vers une coopération stratégique adaptée aux enjeux géopolitiques et sécuritaires du continent.
« Cette décision illustre la volonté de nos deux chefs d’État de renforcer nos liens et de promouvoir une sécurité partagée pour assurer une stabilité régionale durable », a-t-il conclu.
Cette cession marque ainsi une nouvelle étape dans l’histoire des relations entre la France et la Côte d’Ivoire, réaffirmant leur volonté commune de coopérer dans un cadre renouvelé et adapté aux défis contemporains.
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