Le divorce entre l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son épouse Simone, demandé dès son retour à Abidjan en juin 2021 par l’ancien chef de l’État après son acquittement par la justice internationale, a été officiellement prononcé ce 29 juin 2023, affirme un communiqué de l'avocat de Simone Gbagbo.
En Côte d’Ivoire, la justice a prononcé ce jeudi le divorce entre Simone Ehivet Gbagbo et Laurent Gbagbo, selon Maître Rodrigue Dadjé, l’avocat de l’ex-première dame.
À l’origine, cette requête émane de l’ancien président du pays (2000-2011) qui, dès son retour à Abidjan en juin 2021, a fait cette démarche.
La rupture est donc officiellement actée. « Le divorce a été prononcé aux torts exclusifs de Monsieur Laurent Gbagbo, pour adultère caractérisé et notoire, abandon de domicile conjugal et injures graves à l’encontre de Madame Simone », affirme un communiqué du conseil de l’ex-première dame.
Ce document ne mentionne pas les implications financières de cette séparation. « Il reviendra à Monsieur Laurent Gbagbo (…) de renoncer à faire appel de ladite décision de divorce, pour que son désir devienne réalité », ajoute Me Dadjé.
L’entourage de l’ancien chef de l’État relativise cette décision de justice, précisant qu’il s’agit d’un « acte privé », qui n’a « aucune incidence sur la situation politique ». Le jugement du tribunal n’a pas encore été partagé avec les parties concernées. Une fois qu’elles auront réceptionné ce document, les deux parties ont un mois pour faire appel de cette décision.Et, dans les faits, ce tandem qui a été membre fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) et qui a rythmé la vie politique ivoirienne pendant plusieurs années, a pris des chemins différents depuis deux ans : à son retour, après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo a créé son parti, qui se bat ces dernières semaines pour le faire réintégrer sur la liste électorale.
Simone Ehivet Gbagbo a récemment publié un livre, Du sous-sol de la République à la restauration, dans lequel elle livre son témoignage sur la crise post-électorale de 2011 et ses sept années d’incarcération.
Amnistiée de sa condamnation à vingt ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État en 2018, Simone Ehivet Gbagbo s’est, depuis, lancée dans l’arène politique, avec un nouveau parti : le Mouvement des générations capables (MGC).
Le MGC cherche à nouer des alliances, principalement avec le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), en vue des élections municipales et régionales du 2 septembre.
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