Le PIT dénonce la division des partis politiques par le régime Ouattara: « Tout cela pose un problème de gouvernance »

Le Président du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), Dr Daniel Aka Ahizi, a reçu ce jeudi 23 août 2018 en sa résidence à Cocody, une délégation de la Chambre des rois et chefs traditionnels, conduite par sa majesté Nanan Amon Tanoé Paul-Désiré.

L’occasion a été bonne pour le parti fondé par Francis Wodié pour dire sa part de vérité concernant l’actualité sociopolitique du pays. Et pour cause. Le Président de la Chambre des rois et chefs traditionnels, a déclaré être venu rencontrer le PIT dans le cadre d’une série de rencontres initiées par la Chambre avec l’ensemble des partis et acteurs politiques aux fins de leur demander de préserver la paix sociale et la stabilité politique en Côte d’Ivoire.

« Dans des pays de la sous région, la chefferie traditionnelle joue un rôle important. Nous, en Côte d’Ivoire, nous ne voulons pas attendre que la situation explose avant de prendre nos responsabilités. Comme déjà, les tensions sont en train de monter, nous avons décidé d’aller rencontrer les acteurs politiques pour les exhorter à préserver l’équilibre national dans notre pays pour qu’on n’arrive pas à la violence », a déclaré d’emblée Nanan Amon Tanoé.

Une occasion saisie au rebond par le Président Daniel Aka Ahizi pour dénoncer un certain nombre de tares dont se rend coupable le régime Ouattara. Ces tares vont de la division ‘’suscitée’’ des partis politiques, le ‘’rattrapage ethnique’’, les dérives au niveau des nominations dont les dernières en date sont celles des ex-rebelles Tuo Fozié et Koné Messemba comme préfets de région. « On a assisté à un moment où tous les partis politiques sont divisés. Et toutes ces divisions sont suscitées. Tout cela pose un problème de gouvernance », a dénoncé le PIT.

Revenant sur les élections locales à venir, Dr Aka Ahizi a demandé la reforme de la Commission électorale indépendante (CEI) afin de la rendre ‘’consensuelle’’. « Ca ne sert à rien de se précipiter pour aller à des élections qui vont entrainer d’autres troubles. Les élections ne sont jamais la solution pour régler les problèmes. La solution, c’est la réconciliation nationale, et pour y arriver, nous devons promouvoir la concertation », a-t-il indiqué. Des recommandations dont Nanan Amon Tanoé a dit avoir pris bonne note.