Le procès de l'ex-première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, jugée depuis fin mai 2016 pour ‘’crimes de guerre et crimes contre l’Humanité’’, a été renvoyé, mercredi, à nouveau, au mardi 14 mars, suite à la requête de la nouvelle équipe de défense qui réclame des ‘’pièces complémentaires’’ pour l’équité du procès.
C’est Me Amany Kouamé, l’un des trois avocats commis d’office pour la défense de Mme Simone Gbagbo qui a formulé cette requête à laquelle la Cour présidée par le juge Boiqui Kouadjo a fait droit.
‘’M. le Président, la défense n’a pas obtenu du Parquet général toutes les pièces du dossier. Notamment la liste des corps enlevés au CHU de Yopougon, l’autorisation du Procureur de la république pour l’inhumation de 1884 corps dans une fosse commune au cimetière d’Abobo, les PV d’audition de certains parents de victimes…’’, a cité Me Amany.
Selon lui, ‘’soit ces pièces qui sont annoncées dans le dossier existent et le Parquet général ne veut pas les donner, soit elles n’existent pas ce qui est une atteinte à un procès équitable’’ a-t-il déploré car ‘’ce serait une obstruction à la défense’’.
Interrogé par le juge sur la remise à la défense de ‘’l’intégralité des pièces’’, le Procureur général Aly Yéo a indiqué qu’il a communiqué aux avocats de la défense ‘’toutes les pièces’’ contenues dans ‘’son’’ dossier.
Est-ce que vous pouvez donner les pièces demandées par la défense ? interroge le juge. ‘’Evidemment, non je ne peux pas communiquer des pièces dont moi-même je n’ai pas connaissance’’, répond M. Yéo. Pour la défense, ces éléments qui sont bel et bien dans l’arrêt d’accusation sont des ‘’éléments de l’accusation’’.
La première équipe d’avocats de Simone Gbagbo avait claqué la porte du tribunal en novembre dernier pour ‘’protester contre le refus de la Cour de procéder à certaines auditions’’ dont celles du Président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, de l’ancien Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio, ou encore de l’ex-chef de l’armée Philippe Mangou et de l’ancien patron de la Police nationale, Brindou M’bia qui a témoigné, récemment, à la Cour Pénale internationale (CPI).
HS/ls/APA
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