Pr Ousmane Zina, président du Comité scientifique d'Abidjan Border Forum (ABF), a estimé, jeudi 10 octobre 2024, lors d’un déjeuner de presse, en prélude à la deuxième édition de ce forum dédié aux frontières africaines que ‘’le terrorisme transnational dans le Sahel a pour ambition de descendre dans les zones côtières’’.
Pour le président du comité scientifique de l’ABF 2024, prévu se tenir du 23 au 25 octobre au Parc des expositions d’Abidjan, la finitude de l’Etat aux frontières créent des ‘’problèmes multiformes’’ parce que dans ‘’la conscience ou l'inconscience populaire ou même dans la conscience politique, les frontières ne sont pas les priorités’’, a-t-il déploré.
‘’Il faut changer cette approche parce que le terrorisme transnational, aujourd'hui, dans le Sahel, a pour ambition de descendre dans les zones côtières (…). Les acteurs terroristes vont passer par les frontières pour descendre, effectivement, dans les zones côtières. De ce fait, les frontières constituent des objets d'aujourd'hui ‘’, a alerté Pr Zina, intervenant au tour du thème central du Forum ‘’Frontières vertes : entre ressources naturelles partagées et défis de sécurité’’.
Avant lui, le Commissaire général d’ABF 2024, le préfet Hors Grade Diakalidia Konaté, Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), plantant le décor de l’événement, a indiqué que ‘’l’Abidjan Border Forum est un cadre pour mieux apprendre de l’environnement des espaces frontaliers’’.
Il a expliqué que les frontières ont hérité de la colonisation avec ‘’des limites floues, très souvent non matérialisées et fortement poreuses favorisant les conflits territoriaux, la criminalité transfrontalière, l’insécurité et la pauvreté des populations vivant dans ces zones’’, a fait savoir M. Konaté.
Aussi, à en croire le Commissaire général, ABF 2024 réfléchira autour de ‘’solutions innovantes pour assurer la sécurité collective et le développement durable dans ces espaces stratégiques’’.
Les attentes du forum 2024 sur les frontières africaines sont entre autres, l’adoption de bonnes pratiques en matière de régulation environnementale, l’engagement renforcé des Etats africains à coopérer sur les questions transfrontalières.
Près de 5000 participants, partenaires techniques et financiers, gouvernants, experts sont attendus à cette deuxième édition du forum sur les frontières africaines qui enregistra, également, la présence du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki qui prononcera la conférence inaugurale.
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