À la sortie de l’audience à Abidjan, Me Raoul Gohi Bi, un des avocats des condamnés, a promis de contester le verdict, comptant sur la « sagesse » des juges d’appel pour l'« aider à rétablir le droit ».
En Europe, où Guillaume Soro réside toujours, ses conseils s’interrogent sur cet appel, qui ne « changera rien face à une justice aux ordres » selon l’un d’entre eux. Mais ils préviennent déjà : « dès que le jugement sera publié, nous l’attaquerons », nous a dit Me Robin Binsard.
L'avocat prévoit de déposer des « compléments de plaintes » devant les juridictions internationales déjà saisies au nom de l’ex-président de l’Assemblée nationale et de ses proches.
Quatre procédures sont actuellement en cours : devant le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU, devant la justice française pour un enregistrement diffusé par le procureur ivoirien Richard Adou, et devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
Saisie en urgence, celle-ci a donné raison deux fois à Guillaume Soro l’an dernier, demandant l’arrêt des poursuites contre lui et la libération des personnes emprisonnées. Des décisions qui ont amené le gouvernement ivoirien à se retirer partiellement de la Cour. Un arrêt sur le fond doit être rendu d’ici à la fin de l’année.
Depuis qu’il n’a pu rentrer dans son pays en décembre 2019, Guillaume Soro mène un véritable combat judiciaire avec les autorités de son pays. Pour rappel, il avait déjà été condamné en avril 2020 à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire, pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux ». Il fait aussi l’objet depuis mai 2020 d’une plainte à Paris pour « assassinat », « tortures » et « crimes de guerre ».
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