
Dans un rare moment de franchise, Marcel Amon-Tanoh, ancien ministre des Affaires étrangères et aujourd’hui conseiller spécial du Président Alassane Ouattara, est revenu publiquement sur un épisode délicat de sa carrière politique.
Invité sur une chaîne de télévision privée en Côte d’Ivoire, il a exprimé avec émotion ses regrets concernant des propos tenus au stade Félix Houphouët-Boigny, qui avaient à l’époque laissé penser à une rupture entre lui et le chef de l’État.
« J’ai dérapé. Je le regrette, car ce n’est pas dans ma nature », a-t-il reconnu. Un aveu sincère, dans un climat d’humilité. « C’est une exception. J’aurais dû garder le lien avec le Président Ouattara et lui parler directement de ce que je lui reprochais. »
Ce retour sur les faits marque un tournant dans sa relation avec le Président. Amon-Tanoh a rappelé qu’il avait quitté le gouvernement en mars 2020, mais pas le RHDP, le parti au pouvoir. Une manière de clarifier que son départ n’était pas motivé par un désaccord idéologique. « Il faut distinguer le gouvernement et le parti. Je n’essaie pas de minimiser ma responsabilité. Le linge sale se lave en famille. »
Et c’est ce qu’ils ont fait. Une rencontre a eu lieu en juillet 2021, selon lui, pour apaiser les tensions. « Nous avons eu une longue discussion, et nous nous sommes compris. » Une réconciliation qui met fin à une période de brouille, marquée par ses déclarations publiques, qu’il qualifie aujourd’hui de regrettables.
« Je n’aurais jamais dû agir ainsi ce jour-là au stade FHB. Cela ne se reproduira plus », a-t-il insisté. Reconnaissant envers le Président Ouattara pour l’avoir réintégré dans son cercle, Amon-Tanoh souhaite désormais privilégier un dialogue direct : « Dorénavant, si j’ai quelque chose à dire, je m’adresserai directement à lui, comme je l’ai toujours fait. »
Et de conclure sur une note énigmatique : « La virulence de mes propos au stade FHB cachait autre chose… », sans en dire davantage sur ce non-dit.
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