Il s’est présenté à la barre comme étant l’ex chef d’état-major du Groupement des patriotes pour la paix (GPP). Lui c’est Metche Moise Adou qui dès sa prise d eparole ce mardi au tribunal militaire a indiqué «J’appartenais au GPP, une branche de la galaxie patriotique dont l’ex-Première dame était le financier.»
Très bavard lors de son audition, il a révélé qu’il était à la solde de Laurent Gbagbo et avait pour mission de réprimer les marches de l’opposition, faire des incursions dans les mosquées et intimider les militants du RHDP.
Poursuivant son témoignage, il a indiqué avoir été nommé chef d’état-major du GPP en 2009, et avoir formé les 600 volontaires qui ont été recrutés dans l’armée à l’appel de Blé Goudé. D’ailleurs dira-t-il, parmi ces 600 éléments, il ne figurait pas de personnes originaires du nord et précise qu’ils étaient tous issus du COJEP et de la FESCI. Metche Moise Adou a affirmé à la Cour que la marche organisée par l’opposition sur la RTI en décembre 2010 a été réprimée par les éléments du GPP.
Affirmant détenir des cartes professionnelles qui leur permettaient dans certaines missions de porter des armes il a indiqué que lors de la marche sur la RTI les éléments du GPP basés à Adjamé interpelaient les marcheurs qui revenaient de Cocody, les bastonnaient et les remettaient à la disposition du CECOS.
2010 - les éléments du GPP en pleine formation
Les ordres venaient du pouvoir de Laurent Gbagbo et à la veille de la marche, les responsables des groupes d’auto défense ont fait une réunion pour mettre en place la stratégie de répression des manifestants. «Tous ceux qui devaient prendre part à cette marche étaient considérés comme des rebelles. Les éléments du GPP de Cocody étaient armés de kalash ainsi que les étudiants de la FESCI. Nous confirmons que nous avons tiré sur les marcheurs,» a expliqué le chef d’état major du GPP.
Il a aussi confirmé que Blé Goudé Charles était le chef suprême du GPP et que ils étaient financé par la Présidence puisque l’ex-Première dame était à l’origine de la création des mouvements patriotiques qu’elle finançait. «Nous recevions des vivres qui venaient de l’état major de l’armée ivoirienne. Les financements de l’ex-Première dame ont commencé en 2003 et ont pris fin en 2006, » a-t-indiqué.
1 Commentaires
Marega
En Juin, 2016 (13:27 PM) Difficile de distinguer le vrai de l'ivraie, entre l’égoïsme des Hommes et le chantage des des autresParticiper à la Discussion
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