Le bureau de la procureure a poursuivi son interrogatoire, hier mercredi, à la Cour pénale internationale (CPI). Dans son témoignage, P-238 a évoqué la fin de la crise post-électorale et la défection de certains officiers, à l'instar du général Philippe Mangou, Etat-major des armées et du général Detoh Letoh, commandant de l'armée de terre.
Selon ivoire justice, suite au départ du premier, c'est le colonel Konan Boniface qui a pris les rênes des dernières unités qui combattaient pour Laurent Gbagbo a expliqué P-238, faisant référence au Bataillon sol-air (BASA), à la Garde républicaine et à la Marine. Le témoin a ensuite énuméré les derniers officiers « loyaux » à l'ancien président : les colonels Dadi et Konan Boniface, les commandants Abehi et Dogbo Blé. « C'était des militaires, c'était des fidèles », justifie-t-il.
D'autres éléments stationnaient ailleurs dans la ville : au domicile du chef de corps, à la RTI, devant la prison civile Maca, au camp commando d'Abobo ou encore devant la résidence et le palais présidentiel. Outre ces positions fixes, les éléments du BASA menaient des « patrouilles de dissuasion », pour « faire respecter le couvre-feu » par exemple. « On sortait le matériel, on faisait des rames », avec les véhicules armés de canons de 20 mm notamment, raconte le témoin. Des opérations avaient aussi lieu à Abobo. « Il y avait une résistance. Il fallait les dénicher et essayer de sécuriser Abobo », explique P-238.
« Quelles étaient les instructions ? » demande alors Eric MacDonald, le substitut de la procureure. « Il fallait utiliser les armes si les gens utilisaient les armes. On était obligés de riposter », explique le témoin.
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