La chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire est au cœur de la promotion de la réconciliation nationale. Dans le cadre de sa mission, elle a saisi le Président Alassane Ouattara pour les cas de son prédécesseur, Laurent Gbagbo, de Charles Blé Goudé et des autres figures de l’ancien régime ayant fui le pays. « Nous avons fait des propositions au chef de l’État (au sujet de Gbagbo et Blé Goudé), informe Lambert Gbizié, le deuxième vice-président du directoire de la Chambre. Il en est de même pour le retour des exilés. Mais il les examine selon un certain nombre de choses que nous ignorons. Il y a beaucoup de gens qui sont rentrés. On ne peut que le remercier. C’est vrai, il reste encore beaucoup. »
La Chambre est composée d’un directoire de 35 membres et d’une Assemblée de 216 personnes issues des départements (2 par zone). Le premier organe est chargé de l’exécution des directives du deuxième, qui est l’organe de décision. En dehors des cas Gbagbo et Blé Goudé, la Chambre avait entrepris une médiation entre les États ivoirien et burkinabé. Mais ses membres ont été freinés au dernier moment. « C’est un problème très délicat, pose Lambert Gbizié. Nous avons envisagé une mission sur le Burkina. Et au moment où nous nous préparions à y aller, nous avons reçu des instructions de là haut pour suspendre cette médiation. En tout état de cause, nous sommes là pour assurer toute médiation. » Mais pour ce faire, les membres de la Chambre doivent rester neutres, à équidistance des chapelles politiques. « Le chef peut voter pour le candidat de son choix, mais il n’a pas à afficher ses préférences », indique le vice-président du directoire des rois et chefs traditionnels ivoiriens. Un petit rappel à l’ordre à ses pairs qui soutiennent publiquement des candidats aux prochaines élections.
(Source : L’Inter)
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