A la faveur de la campagne présidentielle, le Président
Alassane Ouattara, a été reçu en audience par Sa majesté Nanan Boa Kouassi III
et l’ensemble des têtes couronnées des royaumes du Grand-Est ivoirien, le jeudi
22 octobre, à Abengourou. Dans le respect des us et rites, le ministre du
Tourisme et des Loisirs y a porté la voix de l’illustre hôte.
Ils étaient là, tous les rois, chefs et notables des
royaumes de l’Indénié, du Djuablin, du Moronou, du Sanwi, des Ehotilés, bref de
l’aire culturelle Agni du Grand-Est, avec leurs pairs N’Zima-Kotoko et Abouré,
le jeudi 22 octobre à la Cour royale du Royaume Indénié, à Abengourou, en
conclave avec Alassane Ouattara, le Chef de l’Etat. Qui, en marge de sa
campagne électorale, est venu porter un message de paix et de développement aux
têtes couronnées, autour de Sa majesté, Nanan Boa Kouassi III, monarque de l’Indénié
qui avait battu le rappel de ses pairs.
Digne fils du royaume Djuablin, mais aussi du Gontougo, avec
un ancrage dans le Sanwi, Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des Loisirs,
par ailleurs Directeur exécutif adjoint du Rhdp, le parti présidentiel, en
charge des relations avec les partis politiques, membre du staff de campagne,
délégué régional de Port-Bouët, entre autres casquettes, a été désigné par le
Président Ouattara, comme Porte-parole.
Faut-il le noter, en guise de piqûre de rappel, lors de sa
visite d’Etat dans l’Indénié-Djuablin, en 2015, le Président Ouattara avait,
entre autres intronisations et distinctions dans toute l’aire akan, été
intronisé Nanan Brédou Assamandjé II. C’est donc en territoire acquis qu’il
était à la Cour royale de l’Indénié.
Tout en préservant l’essentiel des rites et des pratiques
ancestraux, Siandou Fofana, le Porte-parole de l’illustre hôte, a su, avec
maestria, apporter et porter le message de paix dans le tempo de la modernité.
D’autant plus que l’essentiel des échanges s’est déroulé en agni.
Retour sur une journée mémorable à inscrire au patrimoine
national. Dans les Royaumes Akan en général et surtout chez les Agni, le
visiteur est toujours annoncé à la cour royale par le porte-canne. Dès son
entrée à la cour royale et accompagné par, notamment les ministres Ahoua N’Doli
Théophile, Inspecteur général d’Etat (Moronou), Pascal Abinan Kouakou, ministre
de l’Emploi et de la Protection sociale (Djuablin), Aka Aouélé, ministre de la
Santé et de l’Hygiène publique (Sanwi), Roger Félix Adom (fils du Roi de
l’Indénié), Ministre de la Modernisation de l`administration et de l’Innovation
du service public et Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des Loisirs
(Djuablin), c’est à ce dernier qu’il est revenu de porter au Président Ouattara
les informations et qui en a été le porte-parole. Le tout annoncé par les
olifants royaux et le tam-tam parleur, l’Attoungblan. En langage tambouriné,
cela tonne ainsi : « Kasa bya kasa, Kasa yè ya, Kasa kasa a, Kasa krongron ».
Traduction : « Toute parole est parole, Parler est facile et difficile, Qui veut
parler, Doit parler clair, bien, vrai ».
C’est donc dans cette ambiance et ce décor que s’est
déroulée cette cérémonie, et pendant laquelle la langue du Porte-parole n’a
point fourché pour parler de paix et de développement. Interrogé par les
médias, au sortir de cette cérémonie, la tête dans la modernité et les pieds
dans la tradition, Siandou Fofana a expliqué les tenants et aboutissants de son
ancrage. « L’adage enseigne que la culture est ce qui nous reste quand on a tout
oublié. Heureusement que celle-ci, à travers des rites et us qui se perpétuent
à l’aune de la modernité, la tradition cristallise notre riche patrimoine
culturel ». En plus de confier ceci, Siandou Fofana renchérit et clame
: «
La tradition, pour nous, c’est la transmission continue d’un contenu culturel à
travers l’histoire. Elle nous lègue cet héritage immatériel qui constitue le
vecteur d’identité d’une communauté humaine, élément contribuant à son ancrage
géographique. Dans son sens absolu, la tradition est une mémoire et un projet,
en un mot une conscience collective : le souvenir de ce qui a été, avec le
devoir de le transmettre et de l’enrichir. Gardons les pieds dans la tradition
et la tête dans le modernisme ! ».
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