
Damana Adia Pickass, vice-président du Conseil stratégique et politique du Parti des Peuples Africains - Côte d’Ivoire (PPA-CI), est de nouveau dans le viseur de la justice ivoirienne. Il a été convoqué ce mercredi 16 avril à 11 heures par les services des enquêtes générales de la Préfecture de police d’Abidjan, situés à Abobo.
Cette convocation intervient moins de 48 heures après la tenue de la troisième édition de la « Fête de la Renaissance », organisée les 11 et 12 avril à Dabou, dans la région des Grands-Ponts. Le thème de cette édition était : « Laurent Gbagbo : de La Haye à la présidence de la République en 2025 ».
Lors de ce rassemblement politique, Damana Pickass avait lancé un appel fort aux militants :
« La responsabilité de faire de Gbagbo le prochain président incombe à chacun d’entre nous dès maintenant. »
Il avait également dénoncé l’exclusion de leur leader du processus électoral et promis une réaction politique ferme : « Nous allons réagir. »
Interrogée par 7INFO, la direction du PPA-CI a confirmé la convocation.
« J’avoue que je viens à peine de recevoir la convocation. Pickass me l’a transmise via WhatsApp. Pour l’instant, nous ignorons les raisons exactes de cette convocation », a déclaré Jean Gervais Tchéidé, secrétaire général et porte-parole du parti.
« Quoi qu’il en soit, nous répondrons à cette convocation », a-t-il ajouté.
À noter que Damana Pickass, tout comme Justin Koua – autre cadre du parti – a été condamné le 12 février 2025 à dix ans de prison par le tribunal de première instance d’Abidjan. Ils avaient toutefois annoncé leur intention de faire appel, ce qui leur a permis de rester en liberté provisoire après l’audience.
En plus de la peine de prison, Damana Pickass a été privé de ses droits civiques pour cinq ans et interdit de paraître sur l’ensemble du territoire national, sauf dans son département d’origine.
Il est poursuivi pour des faits graves : atteinte à la défense nationale, association de malfaiteurs et complot contre l’autorité de l’État, dans le cadre de l’attaque du camp militaire d’Abobo Kouté en 2021.
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