Le président de l'Assemblée nationale, Guilaume Soro, semble avoir fini de réfléchir à l'éventualité de sa candidature à la présidentielle de 2020. Sauf retournement, il compte bien se lancer à la conquête du fauteuil si convoité. C'est en tout cas ce qu'il ressort des confidences de certains acteurs d'associations faisant la promotion du « produit » Soro.
Joints 24 heures après le Conseil national des Soroïstes, qui s'est tenu à la Bourse du travail à Treichville, le samedi 18 août 2018, des pro-Soro avancent que leur champion est bien décidé à engager la bataille pour la magistrature suprême. « Pour ce que je sais, il compte bien être candidat en 2020. C'est ce qui justifie notre engagement à ses côtés », assure une source bien introduite parmi les mouvements et clubs de soutien au président de l'Assemblée nationale.
Une autre confirme les intentions de leur mentor, en faisant remarquer que ce n'est guère par pur hasard que le responsable de la communication du chef du Parlement, Touré Moussa, était en première ligne à cette cérémonie où a été annoncée la candidature de Soro pour la présidentielle de 2020. D'ailleurs, fait-elle remarquer, le conseiller de Soro, Franklin Nyamsi, a relayé, presque instantanément, l'information sur la toile. « C'est vous dire que nous parlons de ce que nous savons », renchérit cette autre source.
D'autres pro-Soro soutiennent toutefois que cette annonce est une sorte de ballon d'essai, pour voir comment réagira le marigot politique. Le but de l'exercice étant de susciter des spéculations voire des actes qui devraient permettre à Guillaume Soro de se déterminer par la suite. Il reste que des propos tenus par des pro-Soro et des gestes posés dans leur camp, laissent clairement voir que l'ex-leader de la rébellion se prépare pour le rendez-vous de 2020. Le plus récent, c'est la volonté exprimée, samedi dernier, par les Soroïtes de le voir être candidat en 2020. Ensuite, les propos sans équivoque tenus par un conférencier qui a animé une conférence publique à Bouaké, le même samedi 18 août 2018, pour mieux faire connaître le « produit » Soro à ses partisans chargés de le « vendre » aux populations ivoiriennes. « Guillaume Soro a développé très tôt les qualités d’homme d’Etat, et il est temps qu’il passe du statut d’homme d’Etat en statut de chef d’Etat », a déclaré l'enseignant Abi Daman Koné, dont les propos ont été rapportés par le site officiel de Guillaume Soro.
Le projet est également porté par des anciens de la Fédération estudiantine et scolaire (Fesci), réunis au sein de l'Union des anciens de la Fesci (Una-Fesci). C'est du moins ce que laisse entendre Eugène Djué, un ancien de ce syndicat estudiantin, cité par le site koaci.com. « L’objectif de cette association est de porter le combat d’une génération, qui pourrait bien se matérialiser avec l'arrivée au pouvoir d'une des personnalités du pays les plus en vue, Guillaume Soro, lui-même figure marquante de la Fesci sous le règne de Bédié », souligne ce pionnier de la Fesci, qui était au nombre des anciens reçus à la résidence de Soro à Marcory, le 18 mars 2018.
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