L’opposition ivoirienne s’élève contre la décision du chef
de l’Etat Alassane Ouattara de modifier le Code électoral par la prise d’une ordonnance.
Dans un communiqué, cette coalition de partis d’opposition explique sa
position.
COMMUNIQUE DE L’OPPOSITION POLITIQUE IVOIRIENNE RELATIF AU
PROJET DE MODIFICATION DU CODE ÉLECTORAL PAR ORDONNANCE.
C’est avec une très grande surprise et indignation que
l’opposition politique ivoirienne a appris, le 19 mars 2020, par le point de
presse du Secrétaire Général de la Présidence, la promulgation par le Président
de la République, de la loi n° 2020–348 du 19/03/2020, portant révision de la
constitution dont le principe de modification est décrié par l’opposition, des
élus de la nation, la société civile et la grande majorité de la population
ivoirienne.
Au cours du même point de presse, le Secrétaire Général de
la Présidence a annoncé :
« que compte tenu de la situation exceptionnelle liée à
l’épidémie de la maladie de coronavirus(COVID-19) et des mesures sanitaires
urgentes adoptées par le gouvernement pour lutter contre la propagation de
cette maladie en Côte d’Ivoire, qui rendent difficiles la tenue des réunions
parlementaires, le Président de la République, vu l’urgence, procédera à la
modification du code électoral par voie d’ordonnance.
Cette modification trouve son fondement dans la nécessaire
adaptation du code électoral aux dispositions constitutionnelles telles que
promulguées par le Président de la République et prendra en compte les points
d’accord de la deuxième phase du dialogue politique »
L’opposition politique ivoirienne, regroupée au sein des
plateformes CDRP, EDS, LMP et des Partis politiques URD et LIDER, tient à
rappeler à l’opinion nationale et internationale, que la deuxième phase du
dialogue politique, relatif au code électoral, évoquée par le Secrétaire
Général de la Présidence, s’est en réalité soldée par un échec.
En effet, le 17 février 2020, la séance plénière de
validation du rapport final des discussions a été unilatéralement interrompue
par le Premier Ministre, sans présentation d’un quelconque rapport et donc sans
signature. Il n’y a eu aucun accord.
Cette situation a été dénoncée par un courrier des partis de
l’opposition politique ivoirienne au Président de la République, le 3 mars 2020
réceptionné le 11 mars 2020, sous le numéro 2282, lui demandant de s’impliquer
personnellement dans le dialogue politique.
L’opposition politique ivoirienne attend toujours, la
réponse à sa requête pour la poursuite de la phase II, du dialogue politique.
Par conséquent, la prise d’une ordonnance pour modifier le
code électoral est infondée et inacceptable.
Fait à Abidjan le 20 mars 2020
CDRP, EDS, LMP, URD, LIDER,
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