
Le professeur Gnangbo Kacou, expert fiscaliste et membre du parti Les Centristes de Côte d’Ivoire, a annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. C’est ce mercredi 9 avril, lors d’une conférence de presse, qu’il a exprimé sa volonté de bâtir une Côte d’Ivoire fondée sur « l’égalité et la prospérité ».
Déterminé à devenir le sixième président de la République, Gnangbo Kacou se présente comme un acteur du changement. Il est également membre de la Coalition pour l’alternance pacifique (CAP), une formation de l’opposition.
Fidèle à ses convictions, il promet d’être le premier à déposer son dossier de candidature auprès de la Commission Électorale Indépendante (CEI), dès l’ouverture de la période officielle en août. Selon lui, cette démarche n’est pas une manœuvre médiatique, mais le reflet d’un « engagement clair, concret et déterminé ».
Très critique envers les institutions, le professeur estime que la CEI et le Conseil constitutionnel sont aujourd’hui « aux mains du pouvoir en place » et ne jouent plus leur rôle de manière indépendante.
Il a également dressé un état des lieux alarmant du pays. Sur le plan sanitaire, la Côte d’Ivoire figurerait parmi les 40 pays les plus mal classés au monde. Le coût de la vie y est aussi l’un des plus élevés d’Afrique, après l’Éthiopie, le Botswana et le Mozambique, avec un indice de 31,79. Il cite des données de la Banque mondiale pour affirmer que le pays se trouve parmi les 40 nations les plus pauvres sur 187. Le chômage des jeunes, particulièrement préoccupant, toucherait neuf jeunes sur dix, ce qu’il qualifie de « condamnation silencieuse » d’une génération.
Face à ce constat, Gnangbo Kacou appelle les Ivoiriens à « rompre avec le passé » et à « entrer dans un nouveau monde » pour bâtir une « Côte d’Ivoire nouvelle ».
S’il est élu, il promet plusieurs mesures phares :
• Un décret interdisant l’exportation des matières premières afin de promouvoir le Made in Côte d’Ivoire.
• Un investissement annuel de 1 000 milliards de francs CFA dans la formation.
• L’attribution de 1 000 bourses chaque année pour permettre aux étudiants de se former à l’étranger.
• Le soutien à la création de start-ups.
• Une réforme en profondeur du système éducatif pour le hisser au niveau des grandes écoles internationales.
• La création d’une monnaie nationale baptisée « Ivoire », ainsi qu’un bitcoin ivoirien.
Enfin, il a lancé un appel à tous les Ivoiriens : « Ce défi, je ne peux le relever seul. C’est ensemble, pour vous, pour vos enfants et pour ceux qui ont versé leur sang pour ce pays, que nous devons bâtir notre avenir. »
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