
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est optimiste : selon elle, l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire devrait bien se dérouler.
Une mission de la CEDEAO, conduite par le professeur Théodore Holo, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, est en visite dans le pays depuis le 29 juin. Objectif : évaluer l’état de préparation des élections et proposer un soutien pour garantir un scrutin libre, transparent et apaisé.
Le mardi 1er juillet, cette mission a rencontré le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Koulibaly-Kuibiert, ainsi que ses collaborateurs. Professeur Holo s’est voulu rassurant : « Tout se passera bien », a-t-il déclaré, affirmant que « telle est la volonté de Dieu ».
Une présidentielle sous tension
Mais sur le terrain, le climat politique reste tendu. L’opposition est en colère, notamment à cause de la liste électorale. Plusieurs grandes figures de l’opposition n’y figurent pas.
Parmi elles :
- Tidjane Thiam, président du PDCI, radié pour cause de double nationalité.
- Laurent Gbagbo, ex-président, exclu depuis 2023 en raison de sa condamnation dans l’affaire du « braquage de la BCEAO ».
- Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, également écartés pour des raisons judiciaires.
Face à ces exclusions, les deux principaux partis d’opposition, le PPA-CI et le PDCI-RDA, réclament une révision de la liste électorale et une réforme en profondeur de la CEI. Ils demandent aussi que les résultats soient publiés bureau par bureau, pour plus de transparence.
Un front commun d’opposition s’est formé, dans la lignée du mouvement « Trop c’est trop » lancé par Laurent Gbagbo. Ils appellent à un dialogue politique national impliquant tous les partis et la société civile, pour des élections vraiment démocratiques.
Le président Ouattara entretient le suspense
Pendant ce temps, le président Alassane Ouattara, soutenu par son parti (le RHDP), n’a toujours pas dit s’il sera candidat ou non. Il a choisi de reporter l’annonce de sa décision, maintenant le suspense.
En attendant : la collecte des parrainages
Le processus électoral suit son cours. Depuis le 1er juillet et jusqu’au 26 août 2025, les candidats doivent récolter des parrainages citoyens.
En Côte d’Ivoire, seuls les citoyens peuvent parrainer un candidat à la présidentielle. Chaque candidat doit obtenir au moins 1 % de l’électorat dans au moins 17 régions ou districts autonomes pour valider sa candidature.
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