Après Alassane Ouattara, Pascal Affi N’Guessan et Henri Konan Bedié, c’est Kouadio Konan Bertin qui a officialisé ses ambitions présidentielles devant ses partisans.
Le candidat Kouadio Konan Bertin avait fait un pari risqué, celui de remplir l’amphithéâtre du Palais de la culture de Treichville : 2 500 places.
Pari relevé. Toute la journée, de nombreux partisans survoltés ont dansé, chanté et acclamé leur candidat dans une ambiance décontractée, pour ne pas dire intrépide par moment.
« Levons-nous pour notre candidat Kouadio Konan Bertin ! », s'exclame une femme à la tribune.
Dans son discours explique ce qui le motive à se présenter : « Cette élection devrait être un moment précieux où nous débattons et décidons pacifiquement de notre avenir. Hélas, déjà, les ferments de la division se répandent. Face à cette situation de péril, oui, j'ai décidé de présenter ma candidature à l'élection présidentielle. »
Sous la musique de DJ Arafat, Kouadio Konan Bertin, dit « KKB », est apparu vêtu en blanc et violet, les couleurs qu'il a choisies pour battre campagne. Il s’est adressé en priorité aux jeunes et aux femmes. Il y avait dans l’assistance des partisans convaincus, mais beaucoup de gens aussi venus par curiosité. « On ne le connait pas trop, on a envie de savoir ce qu’il propose », a expliqué Rose.
L’allocution était plutôt courte, une vingtaine de minutes, mais le candidat a eu le temps de dérouler les grandes lignes de son programme en présentant plusieurs mesures en faveur de la jeunesse et des plus démunis. « On veut un président des jeunes. On veut pas la vieille recette. Trop c'est trop ! », s'exclame Martial, un militant convaincu de KKB.
Il en a profité également pour commenter son exclusion récente du PDCI. Il a dénoncé « la guerre des égos qui n’a que trop duré ». « Les Ivoiriens sont fatigués », a-t-il dit au micro de RFI.
Sur l’appel à la désobéissance civile lancé par plusieurs partis d’opposition, il a réaffirmé aussi ne pas cautionner des actions qui pourraient renforcer les divisions et provoquer des violences. « Tout ce qui peut amener la violence et la chienlit, je m'en méfie, c'est pourquoi je veux m'attacher aux choses concrètes : le respect de la Constitution. La date qu'elle nous impose, c'est le 31 octobre, et je suis candidat. »
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