Kandjourou Soumara a raconté l’assassinat de son cousin Mamadou Niakaté, à Yopougon, lors de crise post-électorale. Les circonstances de la mort de ce dernier lui ont racontées par une femme baoulé, vendeuse de charbon. Elle serait l’œuvre des jeunes pro-Gbagbo.
« Ils l’ont pris, ils l’ont brûlé vif. La femme baoulé a dit qu’il a voulu se lever mais ils l’ont caillassé et l’ont brûlé vif. Sur la route qui mène à ‘’boule zéro’’, c’est là qu’on l’a trouvé. Il y avait deux autres personnes qui avaient été brûlées. C’est deux autres personnes, j’ai personnellement été témoin, j’ai vu. Je suis passé par l’arrière de la cour de la mosquée, je passais devant la pharmacie et je me suis retrouvé dans la rue principale, étant donné que les endroits n’étaient pas distants l’un de l’autre. C’est un endroit qu’on appelle Ababa. Et là, j’ai vu beaucoup de cadavres. Il est assez difficile de parler de ces évènements. J’ai vu des corps, des cadavres, je n’ai pu regarder qu’une seule fois et je me suis retourné… J’ai pleuré ».
Mamadou Niakaté, alias Jao est le fils du cousin de ma mère. Il était marié à une femme qui était enceinte de 9 à 7 mois au moment où il a été tué.
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