Un nouveau témoin à la barre, ce lundi, à la Cour pénale internationale (CPI), dans le cadre du procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Malgré sa requête, Sanogo Abdourahmane s'est vu refuser l'octroi de mesures de protection par la Chambre.
A visage découvert donc, ce témoin oculaire a raconté la marche sur la Radiotélévision ivoirienne (RTI). C'est sur ces vidéos que s'est d'ailleurs concentré la défense de Laurent Gbagbo. Le témoin a expliqué qu'il avait créé un compte Youtube pour mettre en ligne les images afin de les partager avec ses amis sur Facebook.
« Le but n'était pas de compromettre qui ce soit », se justifie-t-il, précisant qu'il n'avait pas « pensé un seul instant » que ces vidéos pouvaient le mettre en danger. Jennifer Naouri, l'une des avocates de Laurent Gbagbo, a ensuite longuement questionné le témoin sur le processus qu'il avait suivi pour les mettre en ligne et les raisons pour lesquelles il ne les avait pas protégées. « Y'a-t-il un doute sur le fait que (ces vidéos) aient été téléchargées ou pas ? », a interrompu le président de la Chambre.
« Oui », affirme l'avocate. Cette dernière a ensuite cherché à savoir pourquoi ces images n'étaient plus en ligne aujourd'hui, alors qu'elles l'étaient toujours lorsque le témoin avait été interrogé par le bureau de la procureure en 2015. « On a décidé de les enlever par mesure de sécurité (…) Il ne fallait pas qu'on puisse remonter jusqu'à moi », justifie le témoin. « C'est qui on ? » reprend l'avocate. La réponse sera donnée à huis clos partiel. Plusieurs de ces vidéos, filmées à l'époque avec un Iphone 3, ont ensuite été présentées au témoin.
Avec plusieurs arrêts sur images, l'avocate a demandé s'il était possible de distinguer des détails sur les images : comment sont habillés les manifestants, d'où viennent-ils, s'ils portent des armes, qui sont les auteurs des tirs ou encore si une inscription est visible sur l'un des véhicules. Selon Ivoirejustice, de plus en plus tendu au fur et à mesure des questions, le témoin oppose toujours les mêmes réponses. Sur les images, on ne peut pas voir les détails, mais lui assure savoir ce qu'il s'est passé. « Je sais très bien qui a tiré, j'étais là » même si « sur les vidéos ce n'est pas très clair », insiste-t-il. « Une chose est l'image filtrée par la vidéo, une autre celle que l'on peut voir de ses propres yeux, c'est totalement différent », interrompt finalement le président de la Chambre.
La défense de Laurent Gbagbo continuera d'interroger le témoin demain matin, avant de passer la parole aux avocats de Charles Blé Goudé.
2 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (04:09 AM) Mon ami tu t es mis dans problème en voulant mentirAnonyme
En Octobre, 2016 (12:11 PM) vous voyez mensonge partout DC ce qu'il dit la c'est faut.Participer à la Discussion
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