Dernier jour d'interrogatoire pour Aurélie Fuchs. L'ancienne volontaire de la mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a été interrogée par la défense de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, notamment au sujet des exactions présumées du Commando invisible.
L’une des missions menées par la division des droits de l'Homme de l'ONUCI suite à des allégations d'exactions commises par des pro-Ouattara, une enquête conduite dans l'ouest du pays. Si Aurélie Fuchs, n'y a pas participé, elle dit avoir eu connaissance du rapport de cette mission, qui évoque les violations des droits de l'Homme commises par les Forces armées des forces nouvelles (FAFN). Rapport dans lequel était mentionné « Losseni Fofana » selon les dires du témoin.
Les victimes de ces exactions ? Les « populations pro-Gbagbo » ou « identifiées comme telles en raison de leur ethnie » assure l'employée de l'ONU. La chargée aux droits de l'Homme est notamment revenue sur l'une de ses missions à Anonkoua Kouté. Elle a évoqué un « village complètement déserté » à son arrivée, à l'exception de « quatre octogénaires » et de « jeunes (…) affiliés au Commando invisible », armés d’AK47 et d'armes blanches, ainsi que « des Dozos » arborant amulettes et habits traditionnels.
La désertion du village était « d'autant plus surprenante » note le témoin, que l'ONUCI avait auparavant été informée de la présence de 2000 personnes, réfugiées à la paroisse Saint Mathieu. Il s'agissait, selon Aurélie Fuchs, de déplacés internes venus du quartier PK18 et d'Anyama, des « Ebriés » qui avaient fui par crainte des exactions.
Source (ivoire justice)
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