Le commandant Jean-Baptiste Kouamé Kassé maintes fois cité par ses coaccusés dans le procès en appel des proches de l'ex-président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro, a avoué mardi avoir induit ses éléments dans l'erreur, demandant au à la cour leur libération.
Le commandant Jean-Baptiste Kouamé Kassé, chef de sécurité d'alors de Guillaume Soro, est revenu à la barre à la demande de sa défense pour éclairer la Cour sur certains points de son interrogatoire de lundi 2 février 2023.
Dans son aveu qui a laissé tout l'auditoire en émotion, le commandant Kassé, en sanglots, a demandé pardon à ses éléments pour les avoir induit en erreur. Il a plaidé pour leur libération car dit-il ‘’c'est par ma faute’’ s’ils sont en ce moment en prison.
Poursuivant, il a affirmé que si ses éléments et lui ont refusé de répondre aux questions des avocats de l'Etat, ce n'est pas par mépris mais plutôt par frustration. Car, il ne comprend pas que l'Etat puisse "s'acharner" sur eux alors qu'ils sont les agents de l'Etat.
L’ancien chef de la sécurité de Guillaume Soro a, également, supplié la Cour de mettre les peines de ses amis sur le sien, afin que ceux-ci recouvrent la liberté car "ils n'ont fait que obéir à mes ordres", a-t-il argumenté.
L'audience a été suspendue et reportée au Jeudi prochain à 12h. Ce sera la phase des plaidoiries et des réquisitions.
En juin 2021, Guillaume Kigbafori Soro, également ancien Premier ministre ivoirien a été jugé par contumace pour des faits qui remontaient à 2019 et condamné à la prison à vie par la justice ivoirienne.
En effet, après six mois à l'étranger, Guillaume Kigbafori Soro devrait atterrir à Abidjan le 23 décembre 2019. Mais finalement, le vol de l'ex-chef de la rébellion ivoirienne a atterri au Ghana voisin, à Accra, craignant une ‘’arrestation à son arrivée à Abidjan’’.
Il a été accusé par la justice ivoirienne de fomenter un projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire où il devrait être candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020.
Le bras droit de M. Soro, Kamaraté Koné Souleymane dit Soul to Soul avait été condamné à 20 ans de prison, là où l'ex-ministre des sports Alain Michel Agnima Lobognon, Rigobert Porlo Soro et Simon Yédjoussigué Soro ont pris 17 mois de prison.
Enfin, la justice ivoirienne a ordonné à M. Soro et à ses camarades de payer solidairement un milliard de francs CFA pour dommages et intérêts à l'Etat de Côte d'Ivoire.
Réagissant à ces condamnations, les avocats de la défense avaient dénoncé un "procès politique" en l’absence de preuves contre leurs clients. Ils ont dans la foulée décidé d’interjeter appel.
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