Depuis hier mercredi 15 février, Bredou M’bia, ex-Dg de la Police nationale de Côte d’Ivoire, comparaît au procès de Gbagbo et Blé Goudé en qualité de témoin. Il en aura jusqu’à la fin de la semaine prochaine pour dire devant le tribunal de 1ere instance 1 de la CPI ce qu’il sait de la crise post-électorale.
Au deuxième jour de sa comparution, l’Accusation qui mène l’interrogatoire a décidé de passer à la vitesse supérieure. Le substitut du procureur Eric Mcdonad est parvenu à lui arracher le nom de certains chefs de la hiérarchie policière cachés derrière des codes secrets. Tel celui du ministre de l’Intérieur à l’époque de la crise.
Nous sommes à la première partie de l’audience, avant la pause-déjeuner. A la reprise, Eric Mcdonald va mettre le pied sur l’accélérateur en demandant au témoin d’expliquer la raison de certaines consignes qu’il avait données à ses subalternes.
En effet, le substitut du procureur a présenté à l’ex-Dg de la Police des documents qui portaient sa signature. Ce que ce dernier a reconnu. L’interrogatoire musclé de l’Accusation a suscité un huis clos partiel qui a duré une trentaine de minutes, où les différentes parties apparemment se sont comprises.
Revenu en audience publique, Eric Mcdonad demande s’il peut continuer son interrogatoire jusqu’à 16h30. Sa demande a été accordée par l’ensemble du tribunal à l’exception des interprètes qui disaient être exténués. Sur ce le juge a demandé une suspension de l’audience, pour sa reprise demain.
Il faut dire que la veille déjà, l’ex-Dg avait été coincé dans la deuxième partie de l’audience sur des circulaires qu’il avait adressés à ses sous-directeurs, chefs des compagnies et commissaires. La volonté de Mcdonald de savoir la raison de ces circulaires datées du 23 novembre 2010 avait conduit à des interminables huit clos. L’audience de demain vendredi promet de la chaleur.
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