« La Cour d’assise a le devoir de retrouver les 10 000 pièces manquantes », a souligné devant la presse Georges Vierra, l’un des trois avocats commis d’office pour la défense de Mme Gbagbo poursuivie à Abidjan pour crimes contre l’humanité à Abidjan.
L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Claude Mentenon s’est pour sa part prononcé sur certains arguments soulevés par le ministère de la justice via le Procureur général, Aly Yéo dénonçant « le caractère expéditif de la procédure ».
Au sujet de la présence d’avocats qui résulterait d’une faveur selon le Procureur général Aly Yéo, Claude Mentenon réplique qu’il « s’agit d’une indécence ».
« Tout citoyen doit être animé d’un sentiment d’insécurité psychologique (…) Les droits de la défense ne sont pas la faveur d’un magistrat mais émane de la loi, de la constitution ivoirienne », a commenté l’avocat.
Sur l’argument selon lequel « on peut se passer des avocats commis d’office car l’accusée ne comparait pas », il relève que cette thèse est « une hérésie ».
Quant à leur présence à la reprise du procès lundi, prochain M. Mentenon souligne « qu’apparemment le vin est tiré ». « Nous n’avons pas reçu les pièces, nous n’avons pas obtenu que le débat revienne. On n’a plus rien à faire là-bas », a soutenu l’avocat.
« Les conditions ne sont pas réunies. Nous laissons faire ce que la Cour veut faire », a conclu Me Amani Kouamé.
La première équipe d’avocats de Simone Gbagbo avait claqué la porte du Tribunal en novembre dernier pour ‘’protester contre le refus de la Cour de procéder à certaines auditions’’ dont celles du Président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, de l’ancien Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio, ou encore de l’ex-chef de l’armée Philippe Mangou et de l’ancien patron de la Police nationale, Brindou M’bia.
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