"2020 ou le piège électoral ?": Geoffroy-Julien Kouao interpelle à nouveau la Côte d'Ivoire

Le juriste politiste Geoffroy-Julien Kouao vient de sortir un nouvel ouvrage, son 4^e essai. Intitulé « 2020 ou le piège électoral ? L’indispensable réforme du cadre théorique, juridique et institutionnel des élections en Côte d’Ivoire » et paru à Plume Habile édition. Il est composé de douze chapitres regroupés en trois parties, annexé par la décision de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des peuples.

L’ouvrage a connu sa première dédicace au Salon international du livre d’Abidjan (Sila) ouvert depuis mercredi 15 mai 2019.  

Comme son titre l’indique, le 4^e essai de l’écrivain se focalise sur les élections de 2020, notamment la présidentielle et les autres élections locales. Comment permettre aux Ivoiriens de sortir du cercle vicieux des élections contestées, des violences électorales et post-électorales avec son corollaire de victimes, est la motivation derrière ce livre de 86 pages.

Pour y parvenir, Geoffroy-Julien Kouao se réfère aux premières élections violentes en Côte d’Ivoire, le boycott actif de 1995, et la plus dramatique de 2010. Car le futur, dit-on, ne peut se construire qu’avec le passé et le présent. Ces élections, selon l’auteur ont démontré que la Côte d’Ivoire n’est pas « une démocratie électorale », d’où son interpellation aux futurs dirigeants ivoiriens.

« Il serait heureux qu’après le scrutin de 2020, la nouvelle classe politique fasse de la Côte d’Ivoire une véritable démocratie libérale. C’est-à-dire, un Etat où il y a des élections libres et compétitives, le pluralisme politique renforcé, le respect rigoureux de l‘Etat de droit et une solide protection des droits civiques ».

L’organisation de ces élections étant dévolue à la Commission Electorale Indépendante qui jusqu’à est vue comme le principal responsable des contestations électorales, l’écrivain pense à sa réforme profonde. Il y a consacré deux des trois parties qui composent l’essai, à savoir : ‘’Le cadre juridique des élections’’ et Le cadre institutionnel des élections’’.  

Dans ces deux parties comprenant huit (8) chapitres, l’auteur expose entre autres le mal de « l’insoutenable ploutocratie à l’ivoirienne » manifestée par les cautions exorbitantes réclamées aux candidats aux élections. En lieu et place, il propose le parrainage. Geoffroy-Julien Kouao s’offusque contre la limitation d’âge en appelant à « abolir la république gérontocratique ».

Pourquoi la course à la présidence de la république ou à certaines fonctions de la république n’est autorisée qu’aux Ivoiriens ayant au moins 35 ans, vu que l’âge pour voter, pour participer à la vie de la nation est de 18 ans. L’auteur de « 2020 ou le piège électoral » affirme que ces fonctions doivent être ouvertes aux majeurs de 18 ans. « Celui qui peut choisir peut diriger, présider. Le caractère universel du suffrage en sera renforcé », déclare Geoffroy-Julien Kouao.

En somme, cet ouvrage est un cocktail de propositions des plus pertinentes au plus « utopiques » comme le dit l’auteur lui-même, mais qui valent mieux d’essayer, pour juguler le mal électoral ivoirien.