On ne vient pas à la politique pour se faire de l’argent ou gagner sa vie, mais pour réaliser ses convictions profondes qui visent à améliorer durablement les conditions de vie de ses concitoyens. Tel est le principal message qu’a tenu à faire passer Rama Yade aux hommes politiques, ce mercredi, à Sofitel Hôtel Ivoire.
« La politique est un engagement et non un métier. Quand on fait de la politique un métier, ça devient un gagne pain. C’est un engagement où il faut rester professionnel pour changer la société en bien. On y vient donc pas pour faire une carrière professionnelle », a insisté l’invité du bimestriel Esprit. Justement, son mouvement « La France qui ose », bannière sous laquelle elle va candidater à la présidentielle française de 2017, est un instrument de lutte contre « les carriéristes » du paysage politique de son pays. Ces derniers qu’elle qualifie de conservateurs, sont ceux qui, à l’entendre, entretiennent les clichés établis.
« Je suis regardé comme quelqu’un de bizarre. Le fait d’être femme et d’origine africaine, pour eux, c’est étrange dans le système politico-français. Mais ce n’est pas moi qui suis étrange, c’est eux », a fait savoir l’ancienne secrétaire d'État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'homme. Puis de clarifier : « Globalement la France est une société ouverte. Ce sont les conservateurs qui sont fermés. Ils regardent les enfants d’immigrés comme la France périphérique. La discrimination vient donc d’en haut et non du bas ».
Aussi, son projet présidentiel est-il de « réconcilier la France avec elle-même et avec le monde ». Notamment avec l’Afrique qu’on « présente en France comme une menace. Ce qui tout le contraire ».
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