Une armée forte avec une puissance de feu à la dimension d’un pays sur la voie de l’émergence.
C’est la vision du chef de l’État, Alassane Ouattara, par ailleurs chef suprême des Forces armées de Côte d’Ivoire (Faci). C’est dans cette dynamique que l’outil de défense va être doté de moyens conséquents pour faire face à toutes les éventualités dans la perspective de 2020. Cela passe par la réactivation de la loi sur la programmation militaire adoptée par le Parlement ivoirien en 2016 et dont la mise en œuvre piétine.
Dans sa livraison du 15 au 21 juillet 2018, l’hebdomadaire panafricain, Jeune Afrique (J.A), fait état de l’activisme du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour relancer cette loi, censée redorer le visage des Faci. « Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre, active ses équipes pour mettre en place un montage financier d'environ 508 milliards de F Cfa (774,4 millions d'euros). Objectif: relancer la loi de programmation militaire, que le Parlement avait adoptée en 2016. Censée changer le visage des armées ivoiriennes pour un montant estimé à 2254 milliards de F Cfa sur la période 2016-2020, celle-ci rencontre des difficultés de financement », glisse J.A. Mais, un haut gradé des Faci, que nous avons joint, le jeudi 19 juillet 2018, par téléphone, pour en savoir davantage sur ce dossier, s’est coupé la langue, estimant que « ça le dépasse » et qu’il « ne souhaite se prononcer sur un dossier » dont il « ignore les tenants politiques et les aboutissements militaires».
Quelque 400 milliards, selon notre source, devaient être alloués annuellement au ministère de la défense pour mener à bien cet important chantier. Motus et bouche cousue aussi au Bureau d’information et de la presse de l’armée (Bipa). « Mais, depuis 2016, le gouvernement ne parvient pas à disposer des fonds nécessaires », toujours selon Jeune Afrique. Seul volet de cette réforme à avoir vu le jour: le départ volontaire à la retraite d'environ 4 000 soldats pour la période 2016-2020. La présidence ivoirienne avait confié l'élaboration de cette loi au cabinet américain Jefferson Waterman International (JWI), dont l'un des patrons est Lannon Walker, ex-ambassadeur des États-Unis en Côte d'Ivoire.
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