Après neuf mois de suspension, le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a effectivement repris, lundi 1er octobre 2018, à la Cour pénale internationale (CPI). Avant, si possible d’entendre les témoins de la défense, le tribunal présidé par le juge-président Cuno Tarfusser devra se prononcer sur la demande d’acquittement formulée par les accusés.
La parole a donc été donnée au procureur de la CPI pour donner sa position sur cette demande des accusés. Et c’est au substitut du procureur Eric Mcdonald qu’est revenue la lourde charge de mener ce travail. Quoi de plus normal, vu qu’il est celui qui depuis le début du procès a conduit le débat pour le compte de l’accusation.
Mais dans sa présentation, le collaborateur de Fatou Bensouda s’est mélangé les pédales et a dû rectifier les choses.
« Avant de reprendre là où je m‘étais arrêter, je voudrais apporter deux corrections à la transcription. La version anglaise du transcript, j’ai fait une erreur à la page 56, ligne 1 », a dit le substitut du procureur. Puis d’insister face à la surprise du juge président. « Oui, j’ai fait une erreur, j’ai fait référence au témoin 114 alors qu’il faudrait lire 414. Et j’ai fait la même erreur à la page 59 du transcript à la ligne 12, lorsque j’ai référence au témoin 104 alors qu’il faudrait là encore parler du témoin 414 », a affirmé Eric Mcdonald.
Cette confusion est intervenue au moment où le substitut du procureur évoquait les examens d’experts de la CPI relatifs aux évènements du 17 mars (tirs d’obus) à Abobo ayant fait « huit victimes ».
Dans sa présentation le procureur a voulu démontrer que les témoins entendus ainsi que les preuves présentées lors de la première partie du procès attestent que Blé Goudé et Laurent Gbagbo méritent d’être jugés. C’est pourquoi a-t-il requis la continuité du procès, à savoir l’audition des témoins de la défense. Le procureur poursuivra sa présentation demain mardi 2 octobre.
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