Les tensions dans cette localité étaient déjà vives, bien avant le scrutin présidentiel du 31 octobre. Plusieurs manifestants, répondant au mot d’ordre de l’opposition, avaient érigé des barrages de fortunes sur les voies d’accès.
Mais quelques jours après l’élection, l’on assiste à l’escalade de la violence. Ce qui se présentait comme une confrontation politique vire au conflit intercommunautaire entre Malinkés et Akans.
Les habitants de M’Batto ne cessent de lancer des appels à l’aide sur les réseaux sociaux. Depuis mardi matin, 10 novembre 2020 selon des témoins, des individus sèment la terreur dans la ville.
Des biens ont été incendiés, des domiciles pillés et des personnes tuées. Pour l’heure, aucun bilan officiel n’a été établi.
La peur s’est emparée de la ville et la tension toujours aussi vive. Les heures sont chaudes.
Pourtant le lundi 9 novembre, Alassane Ouattara le président de la République a tenu un discours d’apaisement à l’endroit de toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire.
Il a invité au dialogue afin de préserver la paix sociale. Un appel qui n’a pas été entendu dans cette partie de la Côte d’Ivoire, d’où est originaire Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI et porte-parole du Conseil National de Transition.
Ce dernier a été interpellé le vendredi 6 novembre 2020 à Akoupé sur la route de l’Est ivoirien. Il se rendait à Bongouanou, localité située à quelques kilomètres seulement de M’Batto, deux localités de la région du Moronou.
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