L’ex-Président Laurent Gbagbo, chef suprême des armées de Côte d’Ivoire, tenait des réunions avec les responsables de l’armée ivoirienne pour la sécurisation de l’élection présidentielle 2010 et aussi pour la gestion de la crise post-électorale 2010-2011. Selon le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, ces réunions participaient du « plan commun » mis en place par le pouvoir Gbagbo pour conserver coûte que coûte le pouvoir.
C’est dans cet esprit que le procureur Demerdjan demande au Général Edourad Kassaraté la teneur des réunions entre Laurent Gbagbo et les généraux. « Les réunions avaient un seul point : Faire tout pour sécuriser les élections à venir, pour protéger les personnes et leurs biens… », répond l’ancien commandant supérieur de la gendarmerie nationale.
Mais l’Accusation veut savoir exactement ce que le président Laurent Gbagbo a dit de façon exacte aux généraux au cours de ces réunions. La réponse du général Kassaraté est encore plus cinglante pour le procureur. « Toute la Côte d’Ivoire, j’allais dire toute l’Afrique, attendait ces élections. Le chef de l’Etat, lui-même candidat à ces élections, a demandé de tout mettre en œuvre de façon optimale pour protéger les personnes et leurs biens, rien d’autre », dit-il. Puis de poursuivre en déclarant : « Je n’ai pas d’échanges particuliers avec le chef de l’Etat en dehors des réunions ».
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