A l’audience du 13 mars 2017 du procès Laurent Gbagbo-Blé Goudé, le Gl Kassaraté Tiapé a fait un aveu de taille devant la chambre. Il a avoué sa peur pour les réactions d’Abidjan par rapport à son témoignage. En effet, à une question de Me Altut sur sa carrière, le général a déclaré : « j’ai fait une bonne carrière. Je suis reconnaissant au président Gbagbo pour l’honneur qu’il m’a fait de me nommer », patron de la gendarmerie.
Par la suite, le général Kassaraté a demandé à faire une précision redoutant les commentaires que peut faire la presse ivoirienne dont il connaît les manières. « Je voudrais préciser que j’ai fait une bonne carrière. Le président Gbagbo m’a fait l’honneur de me nommer à la tête de la gendarmerie et le président Alassane Ouattara m’a nommé ambassadeur », a-t-il voulu équilibrer les choses. Même s’il dit que ses nominations ne sont pas dues à son appartenance ethnique, toujours est-il que cet aveu a interpellé la Cour, surtout le procureur qui interpellé la Chambre sur la crédibilité du témoignage du général. Eric Mcdonald relevant que la peur du témoin pour Abidjan a certainement influencé son témoignage. Il a sollicité un huis clos partiel pour débattre du sujet. Le juge n’en avait pas besoin pour signifier au général Kassaraté qu’il est témoin pour la Cour et non pour Abidjan. « Ce n’est pas un procès à l’intention de la presse, du monde extérieure. Vous êtes là pour la chambre ». Et quand le juge lui demande s’il a peur et craignait pour sa sécurité, le général a répondu « si ». Là-dessus, il a été rassuré par le juge qu’il n’a pas à s’inquiéter de quoi que ce soit pour son témoignage.
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