L’ex-Directeur général de la Police nationale, Bredou M’bia, a décidé de dire toute la vérité sur ce qu’il sait de la crise post-électorale, devant la Cour Pénale Internationale (CPI) où il témoigne dans le procès Laurent Gbagbo et Blé Goudé. En cela, il est encouragé par le juge Cuno Tarfusser qui ne cesse de rappeler à l’officier supérieur de police qu’« Il est ici pour répondre, il doit dire la vérité et toute la vérité ».
Et le substitut du procureur qui n’attend que cela, pour tenter de démontrer que Laurent Gbagbo est le responsable des tueries lors de la crise, enchaîne les questions. « Qui a donné l’ordre de sortir les armes lourdes pendant la crise post-électorale ? » demande-t-il à Bredou M’bia. « C’est le chef d’Etat-major des armées (ndlr : Philippe Mangou) qui peut donner cet ordre. Le militaire ne peut pas mettre des armes de guerre dans la ville. Parce qu’au-delà des mitrailleurs, toutes les autres armes sont des armes de guerre », a répondu l’ex-patron de la Police ivoirienne.
Le substitut Mcdonald espérait que le témoin confirme des propos qu’il a confiés aux enquêteurs selon lesquels, Gbagbo aurait donné les ordres pour la sortie des armes lourdes. « Je confirme ce que j’ai dit. Je n’ai pas dit que c’est le président qui a donné l’ordre de sortir les armes lourdes. Mais je devine que c’est lui. Je n’ai aucun document pour attester que c’est le président qui a donné cet ordre », a dit et précisé devant la Cour.
1 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article