Les violences qui ont émaillé l’élection municipale du samedi 13 Octobre 2018, dans la commune de Lakota, et ayant causé trois morts, des blessés et plusieurs dégâts matériels, n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets.
Le scrutin électoral comptant pour les municipales dans la commune de Lakota a été fortement perturbé par des violences qui ont entrainé la mort d’au moins trois personnes dans les camps des principaux candidats. Selon une source jointe par Linfodrome, tout a commencé samedi lorsque le maire sortant Samy Merhy, candidat indépendant à sa propre succession, alerté sur des velléités de bourrage d’urnes par son adversaire Kouyaté Aboulaye, décide de se rendre dans le centre concerné pour vérifier l’authenticité des faits. C’est sur place que s’ensuivront des échauffourées entre les partisans des différents camps. Sur le champ, un partisan de Kouyaté Aboulaye est poignardé. L’adrénaline monte, c’est la course poursuite. Des urnes sont cassées.
Vu la tournure que prennent les événements, le maire Samy Merhy dont les partisans sont mis en minorité, est obligé de quitter la ville manu militari accompagné de son épouse. Vers 16h, soit moins de deux heures avant la fin du scrutin, il est exfiltré de la ville. Selon des sources bien introduites, chaque camp avait fait appel à des loubards pour parer à toute éventualité. La suprématie en nombre et en armes blanches des partisans de Kouyaté Aboulaye l’a emporté cette fois sur le camp du maire sortant Samy Merhy, apprend-on.
« Nous aurions voulu que sur l'ensemble du territoire, ces élections se passent dans la convivialité. Malheureusement, nous avons eu un deuil à Lakota. Mais, la CEI saura prendre ses responsabilités. Nous déposerons des plaintes partout où il y a eu des casses. Nous ne pouvons pas accepter que des citoyens se fassent justice car quand il y a des élections, il y a des voies légales de recours (…) Le scrutin se déroulait correctement, lorsque qu'un candidat de façon désinvolte a fait irruption dans les bureaux de vote et à commencer à casser les urnes », a déploré Sourou Koné, vice-président de la CEI chargé des opérations électorales.
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