Même si l’on voyait venir, Henri Konan Bédié a tout de même
fait en sorte de surprendre le plus averti des observateurs de la scène
politique ivoirienne sur sa candidature à l’élection présidentielle de 2020 qui
passera pas une validation de forme à la prochaine convention du PDCI-RDA.
Le journaliste Wakili Alafé, Directeur général du quotidien
L’Intelligent d’Abidjan, a tenu à analyser ce fait d’arme de l’ancien chef de l’Etat
fait ainsi preuve d’un grand art.
« L’autre fois dans le débat sur le verrou constitutionnel qui a sauté
pour estimer que Bédié ne fait qu’exercer une option, l’on a oublié la bataille
de 2013 au cours de laquelle le Président Bédié s’était déjà imposé à nouveau à
la tête du PDCI ( avec le soutien ferme de Ouattara et de la justice ), au
détriment de KKB, Djédjé Mady et des jeunes loups comme Yasmina. Avec le
soutien de la justice qui avait invalidé les recours faits à cet effet, Bédié
avait changé les textes et l’âge limite pour être à nouveau maintenu à la tête
du PDCI. Il avait réussi à faire comprendre au Président Ouattara qu’il était
le seul à même de lui garantir le soutien indéfectible du parti », a
rappelé Wakili Alafé.
Avant d’ajouter : « Djédjé Mady avait été démarché en vain pour
retirer sa candidature. Comme je l’ai dit sur Africa Radio, le talent du
Président Bédié est d’avoir réussi à parvenir à cette candidature à laquelle il
songeait depuis et pour laquelle il a manœuvré depuis lors dans ce sens sans en
donner l’air jusqu’au dernier moment ! »
Pour le Directeur général de L’Intelligent d’Abidjan, la
stratégie de Bédié, « c’est du grand art ! Mais on voyait venir : la chute d’Ahoussou dont
il ne fit pas une raison de crise car c’est un éventuel dauphin qui était
affaibli, la montée de Duncan très vite apparu comme un traite au sein du
parti, la même image collée aux uns et aux autres ( Achi, Adjoumani ), qui ont
fini par choisir le Rhdp... »
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