Plus d’une dizaine de Burkinabés ont péri dans les affrontements interethniques survenus la semaine dernière à Bouna et ayant fait au moins 22 morts et 39 blessés, a-t-on appris auprès des autorités locales.
« ’Il y’a entre 10 à 12 ressortissants burkinabés qui sont morts dans les affrontements communautaires survenus à Bouna en Côte d’Ivoire »’ a-t-on rapporté à koaci.com, précisant que des « ’échanges sont en cours avec les autorités ivoiriennes pour connaitre le nombre exact de victimes burkinabé et leur identité »’ .
Les affrontements intercommunautaires entre agriculteurs et éleveurs ont contraint plus d’un millier de personnes, d’origine burkinabé à regagner le pays dès le début des heurts.
Plus de 300 personnes ont été recensées au centre des jeunes de Batié Search Batié, dont une centaine de femmes et d’enfants, tandis que 559 réfugiées ont été dénombrées à Kpéré.
Plusieurs déplacés ont fui dans d’autres localités comme Boussoukoula (194 déplacés), Kosso (117 réfugiés).
Dès l’affluence des premiers réfugiés, la Croix-Rouge burkinabé et la direction régionale de l’action sociale ont pris des mesures d’accompagnement pour venir en aide à ces personnes en détresse qui continuent d’affluer via la localité de Boussoukola, située à 25 km de la frontière ivoirienne, avait indiqué le Haut-commissaire du Nombiel Yaya Sanou.
Un déploiement de forces de sécurité à Bouna Search Bouna et le séjour d’une délégation ministérielle avaient contribué à ramener un calme précaire dans la localité.
Depuis mercredi, un conflit couvait entre éleveurs peuls et exploitant de terre à Bouna. Ces derniers ont exprimé leur refus de voir pâturer les troupeaux. Cette donne a ouvert sur une crise entre les deux parties qui a provoqué un climat de guerre civile après que des dozos, employés par les Peuls, aient ouvert jeudi soir le feu et tué au moins trois personnes de l’autre camp.
Vendredi, avant que la situation ne se calme, le bilan faisait état de 22 morts, dont deux gendarmes et deux chasseurs dozos.
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