La cause profonde du conflit intercommunautaire de Bouna qui a opposé différents groupes ethniques reste un mystère pour de nombreux Ivoiriens. Ivoirematin a effectué un voyage à Bouna du 2 au 9 avril. Sa conclusion est la suivante :
« Ce qui s’est passé à Bouna est le résultat d’un manque d’anticipation ». C’est à cette conclusion qu’est venu l’intellectuel, enseignant-chercheur, expert en diplomatie traditionnelle, Pr Amoa Urbain. Il a partagé ce rapport ce lundi. Il fait savoir que les autorités savaient qu’il y avait des problèmes mais elles n’ont rien fait pour l’éviter. Pour faire de telles affirmations, atteindre cette conclusion, il a procédé par une démarche scientifique rigoureuse avec comme méthode l’ « immersionnisme ». A savoir, faire une lecture objective de la situation. «Quand j’ai eu échos de ce qui s’est passé, je me suis permis d’y aller en tant que bénévole. Il y a des nœuds cachés », a-t-il introduit. L’objectif qu’il a dégagé a été de les identifier en vue d’amorcer un dialogue intercommunautaire et sensibiliser les populations au retour à la paix. Et de préciser : « J’invite à dépolitiser ce conflit ».
Sur place, il a pris part le 7 avril à la rédaction d’un projet de charte de cohabitation fraternelle pacifique entre les communautés Koulango, Lobi, Malinké, Peulh, les leaders religieux et la société civile sous l’autorité du préfet au sortie d’une rencontre. Le texte stipule en son article 10 « l’interdiction de se faire justice soi-même, ce qui signifie interdire et s’interdire de tuer, de porter des coups volontaires, de blesser, ou de détruire les biens de l’Etat, de sa sœur, de son frère ou de son voisin quelle que soit son origine, son ethnie, sa religion et sa race ».
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