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Santé

Santé publique: « Adjamé Roxy » donne des migraines à Raymonde Coffie Goudou

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Mme Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la santé de Côte-d

La Ministre de la Santé, Raymonde Coffie Goudou, avait décidé de faire de la lutte contre les médicaments de la rue, l’un de ses chevaux de bataille. Le 5 Août 2013, au sortir d’un Conseil des ministres, le gouvernement, très déterminé comme d’habitude, a déclaré la guerre aux vendeuses de médicaments illicites.

Pour ce faire, un comité de lutte contre les trafics illicites et la contrefaçon, par décret, devrait être mis en place, selon Koné Bruno, porte-parole du gouvernement ivoirien: «C’est un décret qui porte création, attribution, organisation et fonctionnement du comité national de lutte contre les trafics illicites et la contrefaçon des médicaments quienvahissent le marché. Il s’agit pour le gouvernement ivoirien non seulement de mettre un terme à une pratique qui met à mal l’économie du pays mais surtout présente un réel danger de santé publique. Il faut savoir que la vente illicite de médicaments représente à ce jour jusqu’à 30% de l’activité pharmaceutique en Côte d’Ivoire.

C’est à peu près une trentaine de milliards francs Cfa (seulement!) qui sont concernés. Et le gouvernement entend donc, à travers ce comité, mieux informer les populations et les sensibiliser surtout sur les dangers des produits pharmaceutiques contrefaits et évidemment lutter contre la vente illicite de ces produits-là. Car un grand nombre de problèmes de santé résulte de l’utilisation de médicaments contrefaits. Ces médicaments sont le plus souvent à l’origine de l’insuffisance rénale, des hépatites, des arrêts cardiaques, des perforations digestives, du cancer et bien d’autres maladies.» Courage, fuyons les médicaments de la rue!

Intervenant dans les «Rendez-vous du Gouvernement», Raymonde Goudou,

avait affirmé que «le Marché d’Adjamé-Roxy sera détruit bientôt pour lutter contre la vente illicite de médicaments de rue. C’est un fléau difficile

à éradiquer à cause de la porosité de nos frontières et des acteurs qui interviennent dans ce commerce illicite qui génère des fonds considérables».

C’était le 19 septembre 2013. Dans la foulée de cette destruction, un vigoureux plan de reconversion pour les quelques huit mille femmes qui prospèrent dans la vente de médicaments illicites avait été envisagé, en collaboration avec la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant.

 

Il est où, le propriétaire du marché «Roxy» d’adjamé?

Le pachyderme, à la suite de cette sortie, avait mené une enquête dans les méandres de ce temple des médicaments illicites et, par la suite, avait approché la Brigade des stupéfiants le 24/10/2013 où il avait appris: «Notre véritable combat est d’étouffer économiquement ceux qui s’adonnent à cette pratique. La fluidité du transport nousempêche de faire correctement notre travail. Si nos agents doivent fouiller au peigne fin tous les camions de marchandises qui circulent sur nos routes, les transporteurs seront les premiers à se plaindre. Ils parleront de tracasseries routières. La fouille des camions

se fait par hasard, on choisit un certain nombre de camions parmi tous ceux qui circulent. C’est donc par coup de chance que nous tombons sur des camions qui transportent des produits frauduleux qui sont camouflés à l’intérieur de produits déclarés. Nous n’avons pas de scanner.

Il est important de souligner que sur tout le territoire, nous avons 13 antennes. Ce qui signifie que nous ne sommes pas sur tous les corridors et les frontières. Les saisies se font à chaque instant, sauf qu’elles ne sont pas médiatisées. Nous avons décidé que dorénavant, lorsqu’on fera de grandes saisies, on associera la presse. C’est un combat de longue lutte. Nous ne pouvons pas tout voir et tout savoir. Nous avons besoin de votre aide pour combattre ce fléau, car ce combat n’est pas facile.» On a été rassurés.

Quelques temps après, le ministère avait annoncé que «16,7 tonnes de médicamentsprohibés au marché Roxy d’Adjamé ont été saisis par le Comité de Lutte contre le Trafic illicite et la Contrefaçon des médicaments (COTRAMED) le jeudi 09 Octobre. En attendant la destruction totale de ce site les mois à venir, l’opération menéeconjointement par les forces de sécurité avec 300 éléments mobilisés et la policesanitaire du ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida se veut une sévère mise en garde à l’endroit des vendeuses de médicaments prohibés» («www.gouv.ci» 10/10/ 2014).

Sauf que le marché de «Roxy», depuis, n’a jamais cessé de bien se porter. Au point d’amener notre ministre de la Santé, selon le confrère «L’Intelligent d’Abidjan, 17/6» à poser cette violente question: «Je cherche le propriétaire du marché de Roxy d’Adjamé.»

 

Elle devrait peut-être interroger le maire d’Adjamé, non?

 

WENCESLAS ASSOHOU, in L’Eléphant déchaîné n°456

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