Paupières gonflées, yeux qui pleurent, nez bouché : le rhume est pénible à vivre, surtout quand il nous empêche de dormir. Coup de pouce et remèdes pour lui résister au mieux.
POUR DÉBOUCHER LE NEZ : LAVAGE ET INHALATIONS
• Un lavage du nez plusieurs fois par jour peut suffire. C'est l'essentiel du traitement. Un remède centenaire mérite aussi d'être redécouvert : Vicks Vaporub ne diminue pas seulement la toux nocturne. Une fois la pommade étalée sur la poitrine, la chaleur dégage ses huiles essentielles (lévomenthol, eucalyptus, camphre...) qui débouchent le nez en une minute. D'ailleurs, on peut aussi l'utiliser en inhalation (une cuillère à café dans un bol d'eau chaude), mais pas plus de 2 fois par jour pendant 3 jours.
• Les comprimés anti-rhume ont moins la cote auprès des médecins. En effet, la plupart contiennent un vasoconstricteur, notamment sous forme de pseudoéphédrine (Humex, Dolirhume, Actifed, etc). Or de ce fait, bien qu'en vente libre, ces médicaments peuvent être à l'origine d'effets indésirables rares mais graves (accident cardiaque). C'est pourquoi il faut respecter soigneusement leurs contre-indications et leur mode d'emploi et préciser au pharmacien lorsqu'on souffre d'autres pathologies ("je suis hypertendue") ou si l'on prend d'autres traitements ("j'ai des gouttes pour les yeux"). Il faut surtout éviter d'associer ces comprimés à des gouttes pour le nez ayant le même effet vasoconstricteur : le risque augmente nettement avec le cumul.
• Les sprays pour narines bouchées contenant de la cortisone (béclométasone) semblent tenir du miracle lorsqu'une pulvérisation dans chaque narine dégage instantanément. Mais il faut se méfier et les réserver aux moments les plus insupportables, car ce n'est pas pour rien s'ils nécessitent une ordonnance. "Pas de problème tant qu'on y recourt 2 fois par jour pendant moins d'une semaine, rassure le Dr. Vérillaud. Mais, quand on les utilise deux ou trois semaines d'affilée, le nez risque de s'y habituer et cela peut entraîner un effet rebond à l'arrêt."
POUR CALMER ÉTERNUEMENTS ET ÉCOULEMENT : DES ANTI-HISTAMINIQUES
• Les antihistaminiques soulagent bien. "Ces formules sont conseillées quand dominent éternuements en salves et nez transformé en fontaine", conseille Marcelline Grillon, pharmacienne.
• Les huiles essentielles anti-inflammatoires, antiseptiques et antivirales ont aussi un intérêt. Plusieurs laboratoires les proposent sous forme de gouttes nasales (pharmacie et magasins bio).
POUR SE PROTÉGER : DE L'ÉCHINACÉE
Le fait que la rhinorrhée devienne purulente (mouchage jaune) n'est pas un signe de surinfection bactérienne. Les antibiotiques n'ont donc aucun intérêt. La solution reine pour soutenir notre défense, c'est l'échinacée. Il y a quelques années, on a découvert que son contact direct avec les muqueuses lui assurait une action plus efficace contre rhume ou pharyngite. A prendre donc sous forme de teinture-mère (en pharmacie, 50 gouttes par jour) ou d'extraits de plantes fraîches (magasins bio).
QUAND CONSULTER ?
• Si l'écoulement nasal épaissit, devient très purulent, surtout d'un seul côté.
• Si une douleur au visage (au niveau du front, des sourcils, sous les yeux) apparaît, avec nez bouché ou écoulement dans l'arrière-gorge, faisant craindre une sinusite. Au début, elle peut encore répondre aux médecines douces (acupuncture notamment), mais elle se surinfecte fréquemment, nécessitant alors antibiotiques et antiinflammatoires pour en venir à bout.
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