Les débats sont encore vifs entre les conservateurs de la médecine classique et les adeptes de l’hôpital numérique. Les premiers se demandent « comment le secret médical peut être préservé en cas de données en ligne » ou « comment peut-on faire une prescription à un patient qu’on n’a pas palpé ou touché ? ». Catherine Minguella, experte en communication et Patricia Monthe, experte en e-santé ont rassuré l’assistance : « Les Tics ne viennent pas remplacer la médecine. Ils sont complémentaires », affirme la première, pendant que la deuxième Mme Monthe rebondit : « Nous n’avons pas l’intention de prendre la place du médecin. Ce que notre organisation vise, c’est apporter des outils au médecin pour lui faciliter la tâche, de sorte qu’il n’ait plus à subir les longs rangs de patients ». Pour l’experte en communication, l’importance des tics n’est plus à démontrer dans la médecine, si l’on prend le cas d’Internet où des visiteurs se rendent pour « soigner un rhume » ou bénéficier de conseils par rapport à des maladies, ou ceux liés à leur bien-être. Il s’agit donc, avec la médecine des nouvelles technologies, de « faire des homes cares (soins à domicile), des radios et les envoyer à son médecin qui, par la suite, peut communiquer avec son patient », dit-elle.
Ceci, pour maintenir le lien entre le malade et le médecin. C’est dire l’importance de ces avancées en médecine, où, leur enjoignant le pas, des assurances (en Europe) commencent à encourager leurs patients à aller hors des frontières pour chercher des soins, tout en restant connectés à eux. Aux Etats-Unis, certaines entreprises vont jusqu’à faire signer des contrats à leurs collaborateurs avec la mention d’aller se faire soigner au Mexique. L’experte e-santé venue des Pays-Bas, Patricia Monthe abonde dans le même sens, mais en s’intéressant à l’Afrique. Ce contient riche de plus d’un milliard habitants où ceux-ci ne disposent pas toujours, selon elle, « d’infrastructures et d’équipements, de système financier, de ressources humaines et d’éducation dans le domaine de la santé ». Elle veut y créer un hôpital numérique. En passant par la télémédecine, les praticiens pourront solliciter l’avis d’un autre confrère spécialiste à l’étranger.
Elle affirme avoir mis en place, avec son équipe, un genre de petite carte à l’image d’une clé Usb, où sont stockées les données du malade. Ce qui permettrait à tout individu de se déplacer avec son dossier médical, comme il le fait avec sa carte bancaire. Dans n’importe quel système hospitalier, le médecin qui ne dispose pas d’Internet n’aura qu’à la connecter à son ordinateur pour voir l’historique médical du malade.La carte peut être utilisée individuellement ou par toute la famille.
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