Le Gouvernement ivoirien avec à sa tête le président Alassane Ouattara met un point d’honneur à la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. La preuve par le renouvellement d’une ligne budgétaire de 400 millions de Fcfa destinés à l'achat de contraceptifs pour l'année 2018. Le but étant de permettre aux populations une meilleure accessibilité auxdits contraceptifs dans les centres de santé.
L’information a été livrée par la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique au cours d’un dialogue de haut niveau sur le thème « Jeunesse et dividende démographique » ce jeudi 30 novembre à l’Institut français d’Abidjan. Selon Mme Raymonde Goudou Coffie, pour appuyer cette politique qui se veut efficiente, l’Etat s’est également dotée de 16 cliniques mobiles dans le souci de mieux rapprocher les centres de santé des populations qui vivent dans les zones reculées.
« La Côte d'Ivoire dispose de 16 cliniques mobiles dont 4 servent à la planification familiale. Nous allons porter le nombre à 25 voire 27 pour sillonner tout le territoire ivoirien », a-t-elle indiquée. Par ailleurs, ajoute-t-elle, « un projet de loi sur la santé sexuelle reproductive est déjà prêt et va bientôt passer en Conseil des ministres avant d’être présenté à l'Assemblée nationale. Cela va accompagner toutes les actions que nous menons en ce moment et il est important que tous les départements ministériels s’y impliquent».
Toutefois, la ministre Goudou Coffie en appelle à la responsabilité des adolescents et des jeunes afin qu’ils s’approprient « tout ce qui est mis à leur disposition ».
Le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l'Emploi des Jeunes et du Service Civique, pour sa part, a insisté sur la nécessité de planifier les naissances quoi que l’enfant soit important pour une famille et une société. « L’enfant constitue une richesse. Mais il faut planifier pour pouvoir bien s’en occuper », a conseillé M. Sidi Tiémoko Touré.
Le président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a quant à lui pointé un doigt accusateur sur le système d’éducation et de formation qui est inadapté aux réalités du marché de l’emploi en Afrique de l’Ouest. « Les Universités Ouest-africaines forment à 90% à l’enseignement général. Il faut donc revoir notre système de formation. Il faut des compétences arrimées aux besoins du marché de l’emploi », a recommandé M. Marcel De Souza.
Organisé en marge du 5e Sommet de l’Union africaine-Union européenne, ce dialogue de haut niveau a été organisé par Le Ministère du la Santé et de l’Hygiène publique de la Côte d’Ivoire et la CEDEAO en partenariat avec la France, les Pays-Bas, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l’initiative « She Decides ».
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