Les antirétroviraux permettent aux personnes atteintes du VIH d'imaginer vivre plus longtemps que prévu. Mais cela n'empêche pas les malades de vieillir prématurément et de perdre 5 années de vie.
Le VIH est un virus qui reste à jamais acquis dans l'organisme. Il attaque le système immunitaire, ce qui augmente la sensibilité aux infections et à certaines maladies, dont le cancer. Sans traitement, le patient peut développer le Sida. Mais avec un traitement par antirétroviraux bien suivi, il peut espérer rester en bonne santé et prolonger sa vie plus longtemps que prévu.
Toutefois, des chercheurs de l'Université du Nebraska et de l'Université de Sand Diego en Californie (Etats-Unis) ont cherché à en savoir plus sur la façon dont l'infection chronique par le VIH affecte le vieillissement.
LES MODALITÉS DE L'ÉTUDE
Cette étude a porté sur 137 patients atteints du VIH mais sans autre problème de santé, afin de ne pas affecter les résultats de l'étude. Ces patients étaient déjà inscrits dans une étude de suivi de patients séropositifs recevant une association d'antirétroviraux.
Un groupe de contrôle de 44 personnes séronégatives a également été inclus dans l'étude.
L'équipe de chercheurs a utilisé un nouvel outil pour étudier les changements épigénétiques dans les cellules des patients. Les changements épigénétiques sont ceux qui modifient l'ADN, mais pas le séquençage de l'ADN.
PRESQUE 5 ANNÉES DE VIEILLISSEMENT DUES À LA MALADIE
Les résultats de l'étude suggèrent que l'infection par le VIH conduit à une accélération du vieillissement biologique correspondant à 4,9 ans. Un vieillissement associé à un risque accru de mortalité de 19%.
Le Pr Howard Fox, du département de pharmacologie de l'Université du Nebraska explique : "Aujourd'hui, notre préoccupation ne porte plus sur les risques d'infection des personnes immunodéprimées. Mais nous nous inquiétons des maladies liées au vieillissement, comme les maladies cardiovasculaires, les troubles neurocognitifs et les problèmes de foie, qui affectent la durée de vie des malades".
Cette étude a été publiée dans la revue scientifique Molecular cell.
Avec topsante.com
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