Vendredi 22 Novembre, 2024 - 5:16 PM / Abidjan +33
Vendredi 22 Novembre, 2024 - 5:16 PM / Abidjan +33
Société

A moins de deux semaines de la Tabaski, le marché ivoirien inondé de vivriers

Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp
Single Post
A moins de deux semaines de la Tabaski, le marché ivoirien inondé de vivriers

Ce sont des femmes heureuses qui ne ''chôment'' pas devant leur étalage au marché Gouro d’Adjamé où le ravitaillement se fait en gros.

Marie, vendeuse de piments confie avec sourire aux lèvres que ‘’ Dieu a répondu à nos prières et la pluie est revenue. Aujourd’hui regardez toutes les tables sont remplies, deux mois avant, on ne voyait pas ça et nos tables étaient devenues notre lit’’. 
‘’Matin quand tu viens tu te couches sur la table regardez comme c’est jolie maintenant. Il y a manger pour tout le monde maintenant’’, jubile-t-elle, radieuse, du retour sur le marché des produits vivriers.
Louise, vendeuse de tomates abonde dans le même sens. ‘’Vous voyez le sceau d’aubergines est à 1000 FCFA et le sceau peut peser 3 à 4 kilos selon la grosseur de l’aubergine, le piment est également à 1000 FCFA le sceau et le gombo à 700 FCFA, on trouve tout sur le marché même la carotte, le chou , le poivron. Je pense que cette fois-ci les musulmans vont bien fêter la Tabaski parce que il y a à manger '', dit -elle.
‘’ Le sac d’aubergines était à 30 000, 40 000 FCFA, aujourd’hui, on l’a à 7500 FCFA ou 8500 FCFA , la tomate dont la caisse coutait 20 000 F est aujourd’hui à 3500 FCFA et en détail, les femmes revendent à 250 F le kilo contre 150 F, celui du chou. Le kilo de l’haricot vert à 500 F et la carotte à 800 F alors qu' il y a deux mois, le kilo de la carotte était à 1500 FCFA. C’est seulement la banane qui manque et l’igname mais par rapport au mois de juin, on voit que c’est entrain de revenir. Vous voyez même chez les +Tantie bagages+ rien ne marchait quand il y avait rupture ’’ , explique Louise. 
Les ''Tantie bagages'' sont des jeunes filles dont l’âge varie entre10 et 18 ans, vendeuses de sachets en plastique pour les emballages et qui, parallèlement, proposent leurs services pour transporter les bagages, moyennant des pièces d'argent. 
Mariam ,13 ans, déscolarisée dit gagner sa vie dans ce business qui permet à sa mère de survenir aux besoins quotidiens de la famille avec un gain évalué à 2500 FCFA par jour. Les ''Tantie bagages'' souvent soupçonnées d'envahisseuses ou de ''voleuses'' s'en défendent. 
‘’Tantien, ici on se connaît nous tous et souvent d’autres filles quittent ailleurs pour venir, ce sont elles les voleuses. Quand une tantie arrive, on la suit même quand elle ne veut pas de nos services mais à force d’insister elle finit par accepter. La course se négocie entre 200 et 300 FCFA. Certaines nous donnent 500, 1000 ou plus, elles ce sont les tanties choco ’’, raconte Ange Mariette,16 ans.
''Quand il y a marché, ça nous arrange parce que les tanties viennent faire le marché moins cher et elle nous donnent quelque chose, mais quand le marché est cher les tanties ne nous donnent pas souvent de l’argent parce qu’elles disent qu’elles n’ont plus rien. Et quand le marché était cher on pouvait faire des samedis jours de marché sans avoir 300F et ça nous ne nous arrange pas aussi ‘‘.
Les transporteurs appelés pousse- pousse (porte-faix) disent avoir vécu la même galère durant cette période de vache maigre.Mme Coulibaly Matogoma présidente de la coopérative Canan se préoccupe du transport des produits vivriers de la zone de production à la livraison au marché. 
‘’L’approvisionnement des villes est devenu difficile. Actuellement, il y a des camions mais à l’approche de la campagne nous risquons de retomber dans les mêmes travers parce que, à cette période, les transporteurs préfèrent traiter avec les gens du café cacao ou anacarde’’ s’est inquiétée Mme Coulibaly ajoutant que depuis l’appel du chef de l’Etat, les femmes du vivrier se sont jetées dans la production et de manière abondante.
‘’Le circuit de coopérative assure un prix meilleur au consommateur parce ce que c’est un circuit direct dont les coûts baissent immédiatement puisque nous produisons et nous commercialisons. Nous remercions le président de la République parce qu’ils nous a donné l’envie de nous investir.Nous l’avons essayé et nous avons réussi. C'est seulement le problème de camions pour transporter les produits qui nous fatigue’’, a-t-elle indiqué.
Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp

0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.

Commentez cet article

Auteur Commentaire : Poster votre commentaire
Banner 01

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email

Identifiez-vous

Don't have an account? Registration
OR