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Société

Affaire frais d’inscription : Mamadou Koulibaly condamne « la sauvagerie » des policiers contre les étudiants

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Dans un communiqué, Mamadou Koulibaly, président de Liberté et démocratie pour la république (Lider), condamne la répression de la marche de la Fédération estudiantine et scolaire (Fesci), hier mercredi, par les forces de l’ordre.

Mercredi 13 septembre 2017, la Côte d’Ivoire a vécu des moments de violence extrême: A Cocody, des véhicules de police ont foncé sur des élèves, des jeunes gens ont été arrosés de gaz lacrymogène jusqu’à en suffoquer, roués de coups de matraques et de coups de pieds alors qu’ils étaient à terre, désarmés et parfois même inconscients.

La raison de ce déferlement de violence d’Etat est la protestation des étudiants contre l’instauration de frais d’inscription supplémentaires dans les établissements de Côte d’Ivoire. Faut-il plaider pour la gratuité de l’école? Là n’est pas la question.

Le gouvernement Ouattara, qui prétend que l’école est gratuite en Côte d’Ivoire, a instauré des inscriptions payantes en ligne (3.000 fcfa pour le privé et 6.000 fcfa pour le public). À la surprise de certains parents, élèves et étudiants, les écoles réclament, en sus, le paiement de «frais d’inscription physique» complémentaires, encaissés par le Coges (conseil de gestion des établissements scolaires, dont les parents font partie) qui peuvent aller jusqu’à 25.000 fcfa selon les établissements, pour entre autres : cotisation exceptionnelle, tenue d’éducation physique, enveloppe de la poste, carnet de correspondance, pédagogie, tableaux et salle de profs, timbre pour les malades de la lèpre, timbre de solidarité Sida etc.

LIDER partage le choc des populations et condamne fermement la sauvagerie des forces de l’ordre et le traitement brutal et inhumain qu’elles ont infligé aux élèves mercredi 13 septembre 2017.

LIDER s’interroge sur l’usage fait des frais d’inscription en ligne collectés et demande au gouvernement de clarifier l’affectation de ces fonds, dans un pays où l’école est supposée être gratuite. À quoi servent les budgets des ministères de la santé et de la solidarité, si c’est dans les poches des parents d’élèves que l’argent pour les malades de la lèpre et du sida est prélevé ?

LIDER interpelle vivement le gouvernement sur l’impérieuse nécessité de traiter en priorité les problèmes de l’école ivoirienne, pour redonner des fondations et de l’espoir à une jeunesse en quête de perspectives d’avenir, au lieu d’aggraver la situation en brutalisant davantage des jeunes déjà suffisamment malmenés par leurs conditions difficiles de vie et d’études. À cet effet, LIDER suggère de:

– supprimer les financements aux fondations d’utilité publique;

– supprimer les subventions à la presse;

– dissoudre les institutions et agences budgétivores et superflues comme la haute autorité de la communication audiovisuelle, la médiature, la grande chancellerie, le conseil national de la presse, le conseil économique et social;

– surseoir au projet de train express à Abidjan.

LIDER appelle les parents d’élèves et étudiants à plus de responsabilité. Jusqu’à leur installation dans la vie active, les enfants sont sous la tutelle de leurs parents, qui veillent à leur orientation, à leur inscription, à leur éducation et à leur encadrement. Pour ces différentes questions, ils ne doivent pas laisser leurs enfants affronter la brutalité policière. S’ils ne sont pas d’accord, c’est à eux, les parents, d’expliquer au gouvernement l’iniquité des frais nouveaux, de dénoncer la surcharge étouffante que cela fait peser sur leurs ménages, de demander des comptes sur le paiement des inscriptions en ligne, de refuser de payer jusqu’à nouvel ordre et d’affronter la police, si nécessaire.

La nature de l’élève est d’étudier. Celle du parent est de se battre pour que les études de son enfant soient les meilleures possibles.

LIDER prend à témoin les populations: on assiste depuis de longues années à la dégradation du système scolaire ivoirien, qui conduit à toutes sortes d’instabilités et d’insécurités, dont les résultats sont les phénomènes de rébellion, de mutineries, de microbes. N’est-il pas temps de soigner les causes du mal plutôt que de s’émouvoir sur leurs effets?

Fait à Abidjan, le 14 septembre 2017

Pr. Mamadou Koulibaly

Président de LIDER

Liberté et Démocratie pour la République

 

 
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1 Commentaires

  1. Comment Avatar

    Ivoire

    En Septembre, 2017 (21:41 PM) Merci là bas Prof. belle intervention !

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