La sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest est menacée à cause de "l'Ebola du manioc", une maladie virale qui peut détruire la presque totalité d'une récolte et qui se progage par des petites mouches blanches. Un vrai risque quand on sait que le manioc est un des aliments de base pour de nombreux Africains.
Derrière les grilles du pôle scientifique de l'université Houphouët-Boigny de Bingerville en Côte d'ivoire, se trouve le siège du programme Wave, spécialisé dans la sécurité alimentaire et financé par Bill Gates. Depuis des mois, ces chercheurs travaillent sans relâche. Leur mission : trouver un remède à cette maladie qui s'attaque au manioc.
« Elle est causée par un virus, un virus ARN, et nous avons les symptômes sur les plantes de manioc, sur les feuilles, sur les tiges sur lesquelles on a des nécroses, mais surtout sur les racines »
Ce virus propagé par des mouches blanches mais aussi par les hommes lorsqu'ils transportent des boutures, a déjà ravagé la quasi totalité de la production de manioc en Afrique centrale et s'étend dangereusement à l'Afrique de l'Ouest. Sa virulence est telle que les chercheurs l'appelent "l'Ebola du manioc".
Or, cette plante, très nutritive, peu onéreuse et facile à cultiver, constitue l'aliment de base de près de 500 millions d'Africains. La semoule de Manioc, par exemple, accompagne des mets parmi les plus prisés, et le continent est le premier producteur mondial de cette plante. Alors le temps presse.
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