Dans un communiqué dont Ivoirematin.com a reçu copie,
l’Association de la presse étrangère en Côte d’Ivoire (Apeci) dénonce les
convocations et condamnations des journalistes sur auto saisine du procureur de
la république auprès du tribunal de première instance d'Abidjan.
Ci-dessous
le Communiqué de l’Ape ci sur la condamnation des journalistes de Soir Info et du
quotidien le Nouveau Réveil
Le Tribunal de première instance d'Abidjan-plateau a
condamné aux termes d’un procès expéditif qui a duré moins d’une trentaine de
minutes, le mardi 31 mars 2020, les confrères, Vamara Coulibaly, directeur de
publication de Soir info et Paul Koffi, directeur de publication de le Nouveau
Réveil à payer une amende de 2,5 millions FCFA, chacun, pour des faits "
de divulgation de fausses nouvelles".
Dans leur parution du samedi 29 mars 2020, les
quotidiens Soir Info et le Nouveau Réveil ont publié un communiqué du collectif
des avocats de M. Alain Lobognon, Député de Fresco, arrêté le 23 décembre 2019
à Abidjan et détenu à la prison d'Agboville, relatant les " difficiles
conditions" de détention de leur client.
Le 25 mars Cissé Sindou, le directeur de publication
du quotidien Générations Nouvelles, Yacouba Gbané directeur de publication du
quotidien le temps et l’un de ses journalistes ont été également condamnés à
payer 5 millions de FCFA chacun.
L’Association de la Presse Etrangère en Côte d’Ivoire
(Apeci) dénonce cette série de convocation des journalistes sur auto saisine
du procureur de la république auprès du tribunal de première instance d'Abidjan.
Alors que le monde entier est ébranlé par une crise sanitaire liée à la maladie
à coronavirus
(Covid-19) et que la presse est en première ligne de
la sensibilisation pour éradiquer cette pandémie. La presse doit-elle être
sanctionnée pour avoir diffusé un communiqué de presse d’un collectif d’avocat mandaté
et reconnu, parce que jugé fausse par la justice ?
A l'avenir, la presse est-elle libre de diffuser les
communiqués de presse comme sources fiables d'informations ou pas ? L’Apeci
s’interroge et s’inquiète. L'Apeci invite les autorités ivoiriennes à faire
cesser toutes sortes de harcèlement moral aux journalistes professionnels et
aux professionnels de la communication en activité en Côte d’ Ivoire.
L'Apeci se félicitant des avancées notables de la
liberté de presse en Côte d'Ivoire, même si d’énormes efforts restent à faire,
constate, ces derniers mois, une régression vertigineuse.
L’Apeci reste inquiète et préoccupée par la situation
des conditions d’exercice du métier de journaliste en Côte d’Ivoire, à quelque
6 mois des élections présidentielles. Il n'y a pas de société démocratique sans
une presse libre, indépendante et pluraliste.
La Présidente
M’ma Camara
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article