La problématique est de taille dans les économies modernes et particulièrement dans les nations en voie de développement. Comment faciliter l’accès des jeunes diplômés aux secteurs d’emplois pour lesquels ils ont été formés ?
C’est pour tenter de trouver des réponses adéquates à une tare emblématique des pays du tiers-monde que le Centre de recherches Microéconomiques du Développement(CREMIDE) en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD) a organisé ce vendredi 30 juin 2017, un atelier de réflexion autour du thème ‘’Transition professionnelle des diplômés des universités publiques et de l’enseignement technique et de la formation professionnelle’’.
Après le mot de bienvenue du Professeur KOUAKOU Clément, Directeur du CREMIDE qui a salué l’intérêt de l’AFD pour les questions d’emploi en Côte d’ivoire dans le cadre d’une convention signée le 30 Novembre dernier, le premier sous-thème de cet atelier ‘’Jeunes et insertion professionnelle en Côte d’Ivoire :la formation professionnelle à l’épreuve des pratiques d’insertion’’ a été développé par le Pr. EHUI Prisca, anthropologue. Il ressort de la communication du Pr. EHUI, que selon une étude datant de 2011, jusqu’à ‘’12 millions de jeunes ivoiriens sont en situation de quête d’emplois’’. Ce tableau est d’autant moins reluisant que les chiffres de l’emploi restent marginaux en Côte d’Ivoire avec une contribution de plus de 90% du secteur informel.
Pour sa part, le deuxième intervenant du jour, le Dr. BROU Richard, coopté pour entretenir le public sur le sous-thème ‘’Problématique de l’insertion socio-professionnelle des jeunes diplômés des universités publiques de Côte d’Ivoire : étude de cas de l’UFHB, a notamment pointé du doigt les inégalités sociales qui caractérisent, selon les résultats d’une étude, les perceptions des diplômés de la principale université Ivoirienne. Toujours à l’énoncé des résultats de l’enquête, ‘’à diplômes égal, l’origine sociale devient une valeur ajoutée’’ pour l’obtention d’un emploi. Ces différentes interventions ont naturellement donné lieu à des échanges constructifs entre les participants et les experts avant le ‘’Knowledge Café’’ conduit par le Dr SORHO Body et qui aura permis de croiser les avis des uns et des autres sur les possibilités d’insertion qu’offrent l’enseignement supérieur universitaire et l’enseignement technique et professionnel.
Au final, l’accent a été mis sur la nécessité d’accroître le volet pratique des formations théoriques dispensées dans nos établissements de sorte à booster l’opérationnalité des diplômés sur le marché de l’emploi. Autre recommandation, la stimulation à l’entrepreneuriat qui devrait être renforcée au sein de la jeunesse en vue de pallier le déficit de l’offre. Illustration de cet impératif, en 2007, sur 9906 diplômés enregistrés en Côte d’Ivoire, seuls 922 ont pu bénéficier d’une insertion socio-professionnelle adéquate, ce qui reste alarmant pour une jeunesse en mutation permanente.
1 Commentaires
Macaire Dagri
En Novembre, 2022 (15:31 PM)Participer à la Discussion
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