Côte d’Ivoire /Frontière Côte d’Ivoire-Guinée: signature d’un accord pour mettre fin au conflit foncier opposant deux villages frontaliers

Deux villages frontaliers, Sezedougou situé en Côte d’Ivoire et Madina en Guinée, ont procédé à la signature d’un accord en vue de mettre fin au conflit foncier qui les oppose depuis plus de six ans, fragilisant la coexistence pacifique et la paix entre les deux localités.

La signature de l’accord est intervenue, mercredi 31 juillet 2024, à Madina, lors d’une rencontre entre une délégation ivoirienne conduite par Kouassi Adjoumani Luc, sous-préfet de Niokosso, un village du département de Koro et une délégation guinéenne menée par Deno Daniel, sous-préfet de Fonodougou, une sous-préfecture de la Guinée.

Les deux parties ont convenu de la reprise des coopératives agricoles entre les deux villages, de la mise en place d’un cadre de coopération entre les jeunes des deux villages, de la création d’un groupe WhatsApp permettant à chaque partie de communiquer sur toute situation de nature à dégénérer un conflit et de l’instauration de réunion mensuelles entre la notabilité des deux villages.

M Kouassi a salué l’accord, espérant qu’il éloignera la crise qui a déjà occasionné d’énormes dégâts matériels.Il a souligné l’esprit d’ouverture de la partie guinéenne, invitant son homologue Deno Daniel à prendre part aux festivités des 64 ans d’indépendance de la Côte d’ivoire à Niokosso.

Le conseiller spécial du secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNF-CI), le commandant Dodo a indiqué que l’entrevue a fait naitre l’espoir d’une paix durable entre les populations de part et d’autre de la frontière. Le document relatif au tracé de la frontière entre les deux peuples a été récemment retrouvé en France. Cela va permettra très bientôt la matérialisation de la frontière pour éviter à l’avenir les crises frontalières de ce genre, a-t-il fait savoir.

Un match de football va opposer une équipe commune formée par les deux villages protagonistes à celle de Niokosso le jour de l’indépendance pour sceller définitivement la paix dans cette zone frontalière où les peuples vivaient autrefois en harmonie.